Fonderie Horne : le ministre de l’Environnement reporte encore sa décision | Arsenic Rouyn-Noranda

Il ne faut pas s’attendre à une annonce imminente concernant cette autorisation ministérielle, qui déterminera notamment la quantité de métaux que l’entreprise pourra émettre annuellement dans l’air au cours des cinq prochaines années.
Cette fois, le cabinet du ministre n’avance pas sur une nouvelle date. Le certificat sera délivré dans les meilleurs délais et d’ici là, les conditions de l’autorisation actuelle perdurent jusqu’à son renouvellement.
explique l’attachée de presse du ministre, Mélina Jalbert, par courriel.
» Nous l’avons dit : le nouveau certificat sera plus exigeant, notamment sur l’arsenic, les autres métaux, l’ambiance sonore et le rejet des eaux usées. »
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) n’a toujours pas non plus présenté le nouveau certificat à la Fonderie Horne.
Nous attendons toujours le dépôt d’un document par le Ministère de l’Environnement
mentionne Cindy Caouette, surintendante des communications et des relations communautaires pour la Fonderie Horne.
Le service doit présenter l’attestation à l’entreprise, qui dispose de deux semaines avec possibilité de prolongation de deux semaines supplémentaires, donc d’un mois, pour revenir faire des commentaires. L’autorisation est alors délivrée
dit Mélina Jalbert.
Une longue attente
La présidente du Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue, Jacinthe Châteauvert, estime que l’attente a été assez longue. Elle a du mal à expliquer tous ces retards.
Ils ont sorti les résultats des mémoires, c’est une chose, c’est bien, mais ce qu’on attend, c’est l’autorisation ministérielle pour voir ce qu’il y a dedans. Nous comprenons que cela peut être long, qu’il y a eu beaucoup de soumissions, mais que la fonderie n’a même pas encore reçu la documentation […], je trouve cela presque inacceptable. C’est presque insultant pour la population de Rouyn-Noranda
elle dit.
On imagine qu’il y a une négociation qui se déroule présentement avec la fonderie, parce que vous savez, la consultation a été assez claire que les gens n’étaient pas satisfaits du plan qui était proposé. Nous pouvons espérer que c’est parce que nous révisons le plan actuel et que cela prend plus de temps que prévu. J’espère que c’est vraiment ce qui le rend lent
exprime pour sa part l’une des porte-parole du Comité d’arrêt des déchets et émissions toxiques de Rouyn-Noranda, Nicole Desgagnés.
Québec s’était engagé à obliger la Fonderie Horne à réduire ses émissions d’arsenic à 15 nanogrammes par mètre cube d’air d’ici 2027.
Des consultations publiques ont alors eu lieu et 57 % des répondants se sont dits en désaccord avec la proposition québécoise.
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