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Foire des vendanges de Nîmes : les chevaux glissent, les bergers tombent et l’abrivado s’arrête

Foire des vendanges de Nîmes : les chevaux glissent, les bergers tombent et l’abrivado s’arrête

Il n’y avait pas eu d’abrivado dans le quartier populaire du Chemin-Bas à Avignon, au sud-est de la ville, depuis au moins une décennie. Mais le sol, impropre aux sabots des chevaux, rendait le spectacle trop dangereux pour les animaux.

Mais qui a bien pu décider du parcours de cet abrivado ? Ce samedi 14 septembre, dans le quartier du Chemin-Bas à Nîmes, la question était sur toutes les lèvres vers 15h30, parmi les gardians, attrapaïres et spectateurs avertis ou non venus assister au spectacle.

Un spectacle qui avait débuté comme prévu vers 15 heures mais qui a finalement été écourté après une vingtaine de minutes, alors qu’en seulement deux représentations, on dénombre pas moins de six chutes impliquant autant de chevaux et de bergers, dont un qui a été grièvement blessé et emmené en ambulance apparemment avec une épaule déboîtée.

Ambiance de fête

Un peu plus tôt dans l’après-midi, sur le parvis du centre commercial Carré-Saint-Dominique, l’ambiance était pourtant à la fête tout le long des barrières, à l’image des visages ravis des deux trentenaires et désormais jeunes papas Karim et Bilal, trapaïres dans leur jeunesse et venus cette fois assister au spectacle en famille. Maintenant, nous sommes trop vieux pour courir après les taureaux, ils ont plaisanté. Mais c’est un régal de revoir enfin une abrivade, ici, dans le quartier où nous avons grandi !  ».

A 150 mètres de là, juché sur sa monture, juste avant le départ, un berger appréhendait déjà cet abrivado, son parcours étroit et sinueux, notamment à cause du vent fort qui, selon lui, brouillait les tanières auditives des animaux.

Dix minutes plus tard, six de ses collègues se retrouvaient à terre, tandis que leurs chevaux, certains victimes de blessures superficielles, s’en sortaient avec une bonne frayeur.

Béton apparent

Pour ce retour de l’abrivado dans un quartier populaire, le béton dit « désactivé », rendant le sol ultra-glissant sur une partie du parcours, a rapidement été remis en cause par les professionnels. Mais pourtant, ravi, le public du Chemin-Bas était au rendez-vous !

Nul doute qu’il sera là l’an prochain. L’abrivado devrait alors se tenir à quelques dizaines de mètres de là, sur la plus adaptée – et d’ailleurs bien plus adaptée aux sabots – avenue Bir-Hakeim.

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