Durant cinq jours, du 14 au 18 août, la ville vivra au rythme de sa 54e Feria. L’occasion de découvrir les coulisses et les préparatifs de cette grande fête. Rencontre avec Marion Salvaire-Fugagnoli, directrice des services culture, événementiel et sports à la mairie de Béziers.
Evénement majeur de la vie de la ville, la Feria Béziers, dont la 54èmeet édition prévue cette année du 14 au 18 août, mobilise une incroyable énergie et une incroyable bonne volonté. C’est bien simple, « C’est un travail d’un an. Une fois une édition terminée, on prend 15 jours de vacances et, en septembre, on s’y remet. »affirme avec un grand sourire Marion Salvaire-Fugagnoli, directrice du service culture, événementiel et sports de la mairie de Béziers.
Ce débriefing de rentrée permet de voir ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné, de revenir sur les points à améliorer et même de commencer à réfléchir aux changements ou nouveautés à apporter. Gros plan sur une organisation serrée.
1 Sécurité des événements
Dès le début de l’élaboration du programme, le dispositif de sécurité a été examiné de près, avec les services de la sous-préfecture et les représentants de la police nationale (PN) et municipale (PM). « Dès le mois d’avril, nous avons une première réunion avec ces organismes pour, dans un premier temps, décider du périmètre de l’événement et définir les besoins. C’est un véritable projet co-construit. »
Cette édition 2024 est forcément un peu particulière avec les Jeux Olympiques, avec des équipes mobilisées à Paris, « et un plan Vigipirate renforcé pour les « attentats ». Il a donc fallu s’organiser pour pouvoir assurer le même niveau de sécurité que nous avons toujours assuré à la Féria malgré les contraintes »Heureusement, les dates de Béziers coïncident avec la pause entre les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
« Par ailleurs, dans la mesure où il y a eu des directives nationales pour qu’il n’y ait pas ou peu de vacances cet été dans les rangs de la police nationale (PN), nous avons fait de même avec la police municipale (PM). Nous nous retrouvons donc, au prix d’une grande organisation, avec les mêmes effectifs. » Ainsi, entre la PN, la PM et la sécurité privée, ce sont environ 300 agents qui seront sur le terrain, chaque jour, pour sécuriser l’événement.
2 Un périmètre serré
Depuis cinq ans, la portée des festivités s’est resserrée. «Auparavant, il incluait tout le centre-ville, de la cathédrale aux arènes, mais avec une fréquentation marginale dans de petits points dispersés au cœur de la ville.» Elle se concentre désormais sur la zone comprise entre les Allées et les arènes, via les avenues Saint-Saëns et Claparède. « Cela donne une réelle clarté au périmètre. Tout ce qui est divertissement, casitas, bodegas est concentré là ».
3 Vigilance en matière d’hygiène
Sur le plan de l’hygiène, les services de la ville et la préfecture de Montpellier travaillent main dans la main. Ils encadrent et effectuent des contrôles sur les aliments proposés. « La préfecture en effectue au moins un et nous, chaque jour, nous effectuons plusieurs contrôles aléatoires dans les bodegas, les casitas et les restaurants. Selon l’ampleur des manquements, s’ils sont avariés ou mal réfrigérés, soit les aliments sont jetés immédiatement, soit nous établissons des recommandations que nous vérifions le lendemain. Mais d’année en année, il y a de moins en moins d’aliments qui finissent à la poubelle. ».
Quant aux petits coins nécessaires, « nous avons augmenté le nombre de toilettes et d’urinoirs mobiles (en plus des 7 cabines de toilettes déjà en place sur le domaine public) : avec 12 modules d’urinoirs, chacun pouvant accueillir 5 personnes et 8 blocs sanitaires pouvant accueillir de 2 à 8 personnes ». Enfin, le verre et le carton sont collectés chaque jour, « même plusieurs fois par jour« .
4 Stationnement et circulation
Les deux forces de police et le service de la voirie participent à l’élaboration d’un système cohérent. « À partir du moment où nous avons mis en place les différents sites d’animation, nous suivons les recommandations faites par la police et aussi par les pompiers, afin qu’ils puissent intervenir à tout moment. Ensuite, c’est le service des routes qui nous conseille sur les interdictions de stationnement et de circulation. ».
Sachant que dans ce dernier cas, les interdictions peuvent changer au cours de la journée ou en fonction du service : « De 7h à 11h, nous aurons des livreurs de glace et de boissons qui pourront passer ; ainsi que des éboueurs. Les professionnels de santé auront bien sûr une accréditation, mais seulement à certaines heures… » Il en va de même pour les résidents qui habitent dans le périmètre des festivités. Ils doivent pouvoir sortir et rentrer chez eux, mais avec certaines restrictions (circulation à double sens ou inversion du sens de circulation dans certaines rues).
5 Une navette gratuite
Mais le moyen le plus sûr d’éviter les embouteillages ou la congestion du centre-ville ou les parkings souterrains bondés est de garer sa voiture au stade Raoul-Barrière. Durant les cinq jours de la Feria, une navette reliera le parking (gratuit) du stade au bas des allées Paul-Riquet, de 11h à 3h30. Une fois par heure, de 11h à 16h ; puis toutes les 15 minutes, de 16h à la fin du service. « Nous commençons depuis l’année dernière à 11h, car il y a des activités toute la journée et nous voulons que la Feria soit un moment privilégié pour toute la famille. »Que la fête commence !