Flûte… Le dernier fabricant français d’accordéons ferme ses portes

Une nouvelle victime de la concurrence chinoise. L’usine Maugein, la plus ancienne manufacture française d’accordéons, fondée en 1919 à Tulle (Corrèze), a été placée en liquidation judiciaire vendredi par le tribunal de commerce de Brive.

« Nous fermons », a déclaré par téléphone Richard Brandao, 57 ans. Ces derniers ont repris l’entreprise, déjà en difficulté, en 2013 avec l’aide d’investisseurs. Parmi eux, le défenseur international de football français Laurent Koscielny, originaire de Tulle. « Depuis le Covid, c’est fini. Nous remontions jusqu’en 2019, mais le Covid nous a fait plonger », a-t-il ajouté. Elle fut la dernière manufacture artisanale française d’accordéons.

La Cité de l’Accordéon inaugurée il y a six mois

Maugein, labellisée entreprise du patrimoine vivant en 2007, comptait encore dix salariés, dont le plus âgé a débuté comme apprenti il ​​y a trente-neuf ans. « Notre seul espoir était de pouvoir pénétrer le marché chinois, où la croissance et l’intérêt pour l’accordéon sont les plus forts, mais nous n’y sommes pas parvenus. Et ce malgré la participation au Salon international des instruments de musique de Chine, le plus grand événement mondial du secteur», a expliqué Richard Brandao au quotidien régional. La Montagne.

Cette disparition intervient six mois après l’inauguration de la Cité de l’Accordéon et du Patrimoine de Tulle en présence de la ministre de la Culture, Rachida Dati, et de l’ancien président de la République François Hollande. Le fabricant a également tenté en vain de se diversifier avec la commercialisation d’harmonicas, notamment ces deux dernières années.