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Florent Manaudou et Mélina Robert-Michon seront les porte-drapeaux de la délégation française à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques

A gauche, Florent Manaudou à Baudapest (Hongrie), en 2022. A droite, Mélina Robert-Michon à Tokyo (Japon), en 2021.

Florent Manaudou et Mélina Robert-Michon seront les porte-drapeaux de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet, a annoncé jeudi 11 juillet le Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

Le nageur de 33 ans, champion olympique à Londres (2012), et le lanceur de disque de 44 ans, vice-champion olympique à Rio (2016), ont été élus par l’ensemble de la délégation française (environ 565 athlètes olympiques et 240 athlètes paralympiques). Florent Manaudou et Mélina Robert-Michon ont été choisis parmi treize candidats. Chez les hommes, on peut notamment citer Sofiane Oumiha (boxe) et Renaud Lavillenie (athlétisme), et chez les femmes, Camille Lecointre (voile), Wendie Renard (football) et Romane Dicko (judo).

Le CNOSF a également dévoilé le duo porte-drapeau des Jeux paralympiques, qui s’ouvrent le 28 août. Il sera composé de la para-athlète Nantenin Keita, médaillée à Pékin (2008), Londres et Rio, et du paratriathlète Alexis Hanquinquant, médaillé d’or à Tokyo en 2021 pour sa première participation aux JO.

Mélina Robert-Michon, qui fêtera ses 45 ans le 18 juillet prochain, participera à ses septièmes Jeux olympiques à Paris, vingt-quatre ans après ses premiers. La lanceuse de disque, qui fêtera ses 70 ans, participera à ses septièmes Jeux olympiques à Paris.et sélectionnée en équipe de France, elle devient un pilier de l’athlétisme français et s’impose comme une candidate logique pour porter le drapeau.

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Un processus de sélection critiqué

Florent Manaudou s’apprête à disputer ses quatrièmes Jeux Olympiques à Paris. Dans l’ombre de sa sœur Laure, il s’est fait remarquer en devenant, à la surprise générale, champion olympique du 50 m nage libre à Londres, à 21 ans. Quatre ans plus tard, les JO de Rio ne se sont pas aussi bien passés pour lui : il a dû se contenter de l’argent sur 50 m nage libre, dont il était le grand favori, et a décroché une médaille du même métal avec le relais 4×100 m.

Rattrapé par l’usure du quotidien de nageur de haut niveau, il décide de quitter les bassins pour se lancer dans le handball avec Aix-en-Provence. Avant de se lancer un défi fou au printemps 2019 : replonger, quinze mois avant les JO 2020, finalement décalés d’un an en raison de la pandémie de Covid-19. Pari réussi ! Neuf ans après sa victoire surprise aux JO, il décroche l’argent aux Jeux de Tokyo, moins de deux ans et demi après son retour à la natation.

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Le processus de sélection a fait l’objet de nombreuses critiques. Chaque fédération pouvait présenter deux candidats, un homme et une femme, à condition qu’ils répondent à trois critères.

D’abord, il n’était pas possible d’avoir déjà occupé cette place. Clarisse Agbégnénou, porte-drapeau masquée de l’équipe de France en pleine pandémie, à Tokyo, n’a donc pas pu postuler. Elle a d’ailleurs exprimé son mécontentement sur X : « Il y a les Français et les personnalités qui expriment une certaine volonté et de l’autre côté, des gens travaillent en coulisses pour imposer des conditions discriminatoires pour désigner les porte-drapeaux. »

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La deuxième condition, plus vague, concernait « éthique sportive » Et « l’incarnation des valeurs olympiques »Elle n’a toutefois pas écarté le volleyeur-star de l’équipe de France, Earvin Ngapeth, impliqué dans plusieurs affaires judiciaires (agression d’un contrôleur SNCF ou harcèlement sexuel). Le dernier critère exigeait que les deux porte-drapeaux ne soient pas membres de la même fédération.

Le Monde avec l’AFP

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Jeoffro René

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