Flight Simulator 2024 promet de réaliser le fantasme ultime des fans de GTA
Explorer la Terre entière à pied dans des environnements photoréalistes ? C’est la promesse époustouflante de Flight Simulator 2024, qui s’appuie en partie sur l’IA et le cloud pour la concrétiser.
S’il y a bien une sortie que je suis surpris d’attendre cette année, c’est bien Flight Simulator 2024. Je n’ai aucune expérience des simulateurs de vol, y compris l’édition 2020 du jeu d’Asobo édité par Microsoft. Et pourtant, ce qui a été montré depuis le début de l’année pourrait bien me faire franchir le pas, avant de déchanter inévitablement face à l’investissement requis.
Il faut dire que les promesses sont extrêmement ambitieuses tant au niveau technique qu’au niveau du gameplay du jeu. En juin, nous vous parlions des évolutions du moteur graphique du jeu ainsi que de la simulation du monde qui devrait offrir un rendu graphique de la terre encore plus réaliste.
L’ambition paraît encore plus démesurée que prévu lorsqu’on apprend que l’exploration ne se fera plus seulement en altitude, mais aussi à pied. N’importe où sur Terre.
Un « jumeau numérique » à explorer selon vos envies
On savait que Flight Simulator allait proposer une série de nouvelles missions pour proposer aux joueurs des objectifs plus variés qu’un simple itinéraire. Les premières annonces d’Asosob et de Microsoft évoquaient la sortie de l’avion pour certaines de ces missions, mais aussi avant l’embarquement.
Mais nous ne savions pas encore qu’il serait possible de faire cela absolument n’importe où sur la carte du jeu, qui modélise le monde dans son intégralité. Le directeur de Flight Simulator de Microsoft, Jorg Neumann, l’a clairement indiqué aux médias PCGamer que le monde sera le terrain de jeu du joueur, y compris à pied :
Vous pouvez désormais descendre de l’avion et vous promener. Vous pouvez littéralement parcourir votre sentier de montagne préféré jusqu’à votre refuge de montagne préféré. Vous asseoir au bord du lac. Regarder le coucher du soleil. C’est vraiment un jumeau numérique que vous pouvez absorber.
Et si vous pouviez vous balader n’importe où dans le monde ? C’est littéralement le fantasme de nombreux joueurs, notamment de tous ceux qui ont joué à un monde ouvert réel comme GTA. Dans Flight Simulator 2024, les paysages sont entièrement modélisés en 3D, une évolution majeure par rapport aux textures plates de certains décors qu’il n’était donc pas possible d’explorer.
» Nous voyons tous les arbres sur Terre » selon Neumann, qui explique qu’un algorithme de machine learning détecte les espèces d’arbres présentes dans chaque zone de la planète avant de les modéliser. L’environnement évolue en fonction des bugs et des retours des utilisateurs pour rester fidèle à la réalité. Les paysages naturels seront également peuplés d’animaux tandis qu’une centaine d’espèces ont été ajoutées au jeu pour rendre ces environnements plus vivants.
Bien sûr, il faudra attendre de voir dans quelle mesure le rendu graphique jouera la carte du photoréalisme. Peut-on s’attendre à du brouillard volumétrique, du ray tracing, des textures très haute résolution et une flore dynamique un peu partout sur la planète ? La question se pose également pour les environnements urbains qui ont également dû bénéficier d’efforts de modélisation dans cette version. Seront-ils également explorables à pied ? À quel degré de fidélité peut-on s’attendre ?
Un rêve rendu possible grâce au cloud
Tout comme Flight Simulator 2020, la modélisation de la Terre dans cette version 2024 s’appuie en partie sur le cloud et l’IA, et plus précisément sur la technologie Azure de Microsoft ainsi que sur les données de Bing Maps.
Si les développeurs d’Asobo peaufinent ensuite à la main les environnements et les critiques (comme les monuments, les aéroports, les parcs naturels, les bateaux, etc.), ces données prendront beaucoup moins de place sur le PC ou la Xbox de l’utilisateur. L’installation de la version 2020 peut prendre jusqu’à 500 Go avec toutes les mises à jour (et même 2 To avec tous les add-ons créés par la communauté). Microsoft a sérieusement revu la taille du jeu, et c’est grâce au cloud :
Nous sommes passés à une architecture client léger, et nous n’avons pas encore terminé. Nous expédions le jeu en novembre, mais nous pensons que nous aurons… Je dirais 50 Go ou moins, mais avec des tonnes de données supplémentaires, car nous déchargeons davantage de données vers le cloud.
Le jeu s’appuiera encore plus sur le cloud cette année pour éviter de gonfler la taille du jeu à des niveaux irréalistes. Cela signifie-t-il que Flight Simulator 2024 sera moins une expérience hors ligne ? Les joueurs auront-ils la possibilité de télécharger ces données sur leur machine s’ils disposent de l’espace de stockage nécessaire ?
On en saura davantage dans les mois qui précéderont la sortie du jeu, le 19 novembre prochain. Mais cela pourrait être le prix à payer pour une ambition aussi folle que celle de modéliser la Terre entière en temps réel avec une telle fidélité.