Santé

flambée de cas au Rwanda, suspicions soulevées en Allemagne… Que sait-on de cette maladie ?

Que sait-on du virus de Marburg ?

Cette maladie, qui se traduit par une fièvre hémorragique sévère, est provoquée par le virus de Marburg. Son taux de mortalité peut atteindre 88 %. Le virus fait partie de la famille des filovirus, à laquelle appartient également le virus Ebola, qui a déjà provoqué plusieurs épidémies meurtrières en Afrique. Les animaux peuvent la transmettre aux primates vivant à proximité, y compris les humains. La transmission interhumaine se produit alors par contact avec du sang ou d’autres fluides corporels.

La maladie à virus de Marburg « se manifeste par des maux de tête, des maux de dos, des douleurs musculaires, des douleurs abdominales, des vomissements, de la confusion, de la diarrhée et des saignements à des stades très avancés », détaille l’Organisation mondiale sur son site Internet. de la Santé (OMS). Il « a été identifié pour la première fois à Marburg, en Allemagne, en 1967. Depuis lors, un nombre limité d’épidémies ont été signalées en Afrique du Sud, en Angola, en Ouganda, au Kenya et en République démocratique du Congo ».

En 2023, la Guinée équatoriale et la Tanzanie ont connu des flambées de cas du virus pour lesquels il n’existe « ni traitement antiviral ni vaccin efficace », précise encore l’OMS. Cependant, des soins de soutien – réhydratation orale ou intraveineuse – et le traitement de symptômes spécifiques augmentent les chances de survie.

11 morts au Rwanda en une semaine

Le Rwanda a connu une flambée de cas ces derniers jours. Le nombre de victimes du virus de Marburg s’élève à 11 décès selon le ministère de la Santé. 29 cas ont été confirmés depuis le début de l’épidémie le 27 septembre. Parmi eux, 19 sont en isolement et reçoivent des soins dans tout le pays.

La plupart des personnes ayant contracté la maladie sont des professionnels de la santé, a indiqué mardi le CDC Afrique (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies). Quelque 290 contacts ont été retracés, selon l’institution.

Le Rwanda a exclu la mise en œuvre d’un confinement pour lutter contre le virus, mais a appelé à éviter tout contact corporel. Dans un point de situation du 30 septembre, l’OMS estime que le risque d’épidémie « est très élevé au niveau national, élevé au niveau régional et faible au niveau mondial ».

Cas non confirmés en Allemagne

L’inquiétude s’est rapidement propagée en Allemagne après que deux personnes revenant du Rwanda ont craint d’avoir contracté le virus de Marburg. Les autorités sanitaires de Hambourg ont finalement dissipé jeudi les soupçons d’infection.

De retour du Rwanda mercredi, ces deux voyageurs ont pris un train de Francfort à Hambourg et c’est lors de ce voyage que l’un des deux, craignant d’avoir contracté une maladie tropicale, a contacté des médecins. Il avait travaillé dans un hôpital au Rwanda dans le cadre de ses études de médecine, où étaient soignés des patients atteints du virus de Marburg.

Selon les médias allemands, il s’agirait d’un jeune homme d’une vingtaine d’années qui présentait des symptômes grippaux et ressentait de légères nausées. Il n’a cependant « jamais présenté de troubles ou de symptômes correspondant au tableau clinique » de la maladie, précisent les autorités.

« Pour sa propre sécurité, l’étudiant en médecine (…) restera en observation jusqu’à la fin de la période d’incubation, qui peut durer jusqu’à 21 jours », ont-ils ajouté.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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