L’agence de notation Fitch a annoncé lundi soir qu’elle abaissait la note de crédit d’Israël à A avec perspective négative. Cette décision s’explique par plusieurs facteurs liés à la situation actuelle du pays. Fitch justifie cet abaissement par la prolongation de la guerre, la crainte de l’ouverture de nouveaux fronts et les dommages aux infrastructures qui en découlent. L’agence souligne également l’augmentation des dépenses de sécurité et s’inquiète de l’incapacité potentielle du gouvernement à prendre des décisions économiques cruciales.
Dans son communiqué, Fitch a déclaré : « La polarisation politique, les besoins de la coalition et les exigences militaires pourraient retarder la convergence et constituer un risque pour les perspectives de l’entreprise. »
En réponse, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré : « La dégradation de la note en raison de la guerre et des risques géopolitiques qu’elle génère est naturelle. Nous adopterons un budget responsable qui continuera à soutenir tous les besoins de guerre sur le front et à l’arrière jusqu’à la victoire, tout en maintenant les cadres budgétaires et en favorisant les moteurs de croissance. Très rapidement, la note de crédit augmentera également. »
Le comptable général Yehali Rotenberg a également commenté les raisons de la dégradation de la note de crédit par Fitch : « L’économie israélienne est forte, innovante, diversifiée, avec des marchés financiers profonds et liquides, et elle sera en mesure de faire face à tous les défis qui l’attendent. » Il a appelé le gouvernement à promouvoir un budget national pour 2025 qui serait basé sur « un processus de reconstitution des réserves budgétaires par une baisse progressive du ratio dette/PIB. »
Des sources économiques estiment que la prolongation de la guerre et le développement du conflit direct avec l’Iran devraient inciter les agences de notation à pénaliser à nouveau Israël. Elles ajoutent que le retard dans la préparation du budget de l’année prochaine et une éventuelle réouverture du budget de l’année en cours causeraient un énorme préjudice à l’image de l’économie israélienne aux yeux des acteurs internationaux.
La décision de Fitch fait suite à des dégradations similaires effectuées par S&P en avril et Moody’s plus tôt cette année, toutes deux citant des risques géopolitiques accrus pour Israël.