Fise Montpellier : la 27e édition vécue comme « un véritable tournant » par le fondateur Hervé André-Benoit
Entretien sous forme de premier bilan de l’édition 2024 avec le fondateur et organisateur de l’événement montpelliérain.
Comment avez-vous vécu, ce samedi, la victoire de l’Héraultais Anthony Jeanjean qui a un historique particulièrement lié au Fise Montpellier ?
C’est exactement ce que j’essaie de construire depuis toutes ces années : créer ce genre d’histoires, faire en sorte que ces jeunes pratiquent le sport urbain comme une belle école de vie. Anthony s’est construit avec notre ADN, c’est magique. Je n’oublierai pas de sitôt ce moment, l’édition 2024 sera marquée par ce succès. Il n’y a jamais eu autant de soutien pour un coureur.
Est-ce aussi émouvant parce que vous avez traversé des moments difficiles ?
C’est la magie du monde de l’événementiel où l’on traverse toujours des moments compliqués, des hauts et des bas. Par exemple, la mise en place du chantier a été difficile cette année en raison des conditions climatiques. Ces moments donnent aussi de la motivation pour se lancer dans les 10 prochaines années, continuer à se battre et faire en sorte que cette magie perdure.
Était-il absolument nécessaire que l’entrée à Fise devienne payante pour assurer la pérennité de l’événement ?
Ma fille de 15 ans travaille à l’entrée cette année. Je lui ai dit que si elle était confrontée à des gens mécontents, elle pourrait leur dire que si nous n’avions pas pris cette décision, il n’y aurait pas eu de Fise. Nous n’avions pas le choix.
Quel est votre premier bilan de cette édition payante ?
On voit que la fréquentation est quasiment la même. La clientèle est devenue plus premium. C’est un véritable tournant comme lorsque nous avons vécu le passage de Palavas à Grammont puis aux bords du Lez. C’est un changement d’état d’esprit même si je crois que Fise reste accessible quand on le compare aux coûts du quotidien. Nous ne volons personne. Nous avions peur d’avoir une baisse de fréquentation, nous avons beaucoup investi en communication ce qui nous a aussi apporté une montée en notoriété avec une médiatisation inégalée. Nous allons pouvoir trouver des perspectives favorables : installer de nouvelles disciplines, faire rêver à nouveau le public… Beaucoup de choses ont changé et nous sommes sur la bonne voie.
Justement, à quoi ressemblera Fise dans le futur ?
J’ai l’impression que ce décalage va nous permettre de rêver à nouveau. Je ne peux rien garantir mais on peut envisager de voir apparaître de nouvelles disciplines spectaculaires. J’ai repris espoir de faire évoluer à nouveau l’événement.
L’apparition du basket 3×3, sport collectif, est innovante pour le festival…
Les premiers retours des sportifs sont très positifs. Nous ne les avons pas encore placés au cœur du festival mais ils se trouvaient face à la mairie dans un espace libre. Pour nous, c’était un test et ça se passe très bien. Nous allons pousser la discipline plus fort l’année prochaine, nous y travaillerons avec les spécialistes. Il faudra notamment disposer d’une jauge plus grande pour le public.
