Les cartes bancaires ont toujours la cote auprès des Français, mais de nouveaux moyens de paiement font leur apparition. Alors que le paiement mobile peine à convaincre (contrairement au sans contact), Amazon veut permettre de payer… avec la paume de la main. Le géant américain du commerce électronique travaille depuis 2020 sur un système de paiement basé sur la biométrie. Baptisé Amazon One, il fonctionne en lisant les empreintes palmaires des utilisateurs et devait trouver sa place dans les magasins sans caisse Amazon Go.
Très vite, Amazon a élargi ses ambitions pour faire passer cette technologie pour un nouveau service. En plus de payer dans ses magasins physiques, l’entreprise vous permet de régler vos achats en scannant la paume de la main dans plus de 150 points de vente (stades, aéroports, centres de fitness…). Il est même possible d’utiliser cette solution dans des magasins américains comme Wholes Foods ou Panera Bread. Avec la nouvelle application Amazon One, l’entreprise est prête à nous faire abandonner la carte bancaire.
Amazon One : l’IA simplifie le paiement avec la paume de la main
Jusqu’à présent, il fallait se rendre physiquement en magasin pour valider son inscription au service Amazon One. Ceux qui voulaient payer de cette manière devaient acheter un appareil compatible. La nouvelle application Amazon One, disponible sur l’App Store d’Apple et le Google Play Store, simplifie grandement le processus d’inscription.
Grâce à l’intelligence artificielle, il est désormais possible de s’inscrire pour payer de sa main depuis n’importe où. Après avoir créé votre profil en vous connectant à votre compte Amazon, il vous suffit de prendre une photo de la paume de votre main pour valider l’inscription. Tout se passe directement dans l’application et il est alors possible d’utiliser Amazon One comme bon vous semble. Notez que le service est actuellement principalement destiné aux États-Unis.
Afin de sécuriser l’inscription, l’application Amazon a été développée grâce à l’IA générative. Ce dernier analysera la paume prise en photo et sa structure veineuse sous-jacente, puis il créera une représentation numérique et vectorielle unique. Appelée signature palmaire, elle permet d’établir une concordance d’identité. Lors du paiement, l’image sera comparée à celle capturée par l’appareil Amazon One pour finaliser l’enregistrement.
Est-ce sécurisé ?
Selon Amazon, ce mode de fonctionnement et l’utilisation de l’IA offrent une précision de 99,9999 % lors du recoupement des données palmaires. La comparaison entre les représentations vectorielles et les images capturées à partir d’un appareil Amazon One permet « pour confirmer que la personne qui passe sa paume sur l’appareil Amazon One est la même personne qui s’est inscrite au service à l’aide de l’application ». La collecte et l’utilisation de données biométriques à des fins d’identification et de paiement soulèvent des préoccupations en matière de confidentialité et de sécurité.
Le géant du commerce électronique insiste pour que le client « toujours sous contrôle ». La reconnaissance de la paume ne peut pas être intentionnelle ; le client doit effectuer un geste actif et intentionnel en passant la paume sur l’appareil. De plus, l’appareil ne fait aucune discrimination selon le sexe ou l’origine ethnique en ne pouvant pas percevoir avec précision le sexe ou le temps de peau. « Contrairement à une carte de crédit ou à un mot de passe, votre signature palmaire Amazon One ne peut pas être répliquée pour usurper votre identité »indique également l’entreprise de mettre en avant la sécurité et la précision de son appareil.
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Enfin, les données palmaires ne sont pas stockées sur les appareils Amazon One. Elles sont cryptées et envoyées vers le cloud sécurisé (AWS) du cabinet dont l’accès est « fortement restreint ». De plus, ils ne sont pas partagés avec des annonceurs ou des agences gouvernementales.
Une entreprise française emboîte le pas à Amazon
En France, la société Ingenico développe actuellement une technologie comparable. Il permet de régler ses achats avec la paume de la main et devrait bientôt apparaître dans les grandes surfaces. Des tests sont prévus pour fin 2024 et si vous vous posez la question : « Si je te coupe la main et que tu manques de sang, ça ne marchera pas. »précise Romain Colnet, responsable innovation chez Ingenico.
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