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Finances publiques : « Depuis 15 jours, c’est un concours Lépine pour les hausses d’impôts », regrette Thierry Breton

Thierry Breton est l’invité de « L’Événement du Dimanche » sur LCI, ce 29 septembre.
Ministre de l’Économie de 2005 à 2007, l’ancien commissaire européen plaide contre une augmentation des impôts, qui serait envisagée par le gouvernement de Michel Barnier.
Il estime que l’État doit d’abord réduire ses dépenses avant d’envisager d’augmenter la pression fiscale.

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La France vit-elle au-dessus de ses moyens ?

La possibilité d’une augmentation de la pression fiscale pour assainir les finances de la France agite les débats autant qu’elle représente un danger de censure du nouveau gouvernement. Invité de « L’Événement du dimanche » sur LCI, l’ancien commissaire européen Thierry Breton a exhorté le Premier ministre à ne pas actionner – en premier lieu en tout cas – le levier de l’augmentation des impôts, qu’il considère comme la solution de «facilité politique et économique ».

Augmenter les impôts devrait être un dernier recours

Thierry Breton sur LCI

« Depuis deux semaines, on n’entend parler d’aucune suggestion de réduction des dépenses publiques. Par contre, c’est encore une fois un concours Lépine pour les hausses d’impôts.« , regrette l’ancien commissaire européen, Thierry Breton sur LCI, alors que les projets de mesures fiscales pour stopper la dérive des comptes publics, notamment Le monde échos (nouvelle fenêtre)l’exécutif envisagerait de créer un « contribution exceptionnelle » pour les grands groupes dans le budget 2025 afin de réduire le déficit public. « Une taxe sur les rachats d’actions » figure également au programme, alors que, toujours selon le quotidien du soir, « l’impôt sur le revenu resterait stable..

« La France est la championne mondiale en termes de dépenses publiques et de cotisations obligatoires. Si ça marchait, on le saurait ! » vante celui qui fut en charge de l’économie, des finances et de l’industrie au sein du gouvernement Raffarin puis Villepin. Commençons par montrer tous les efforts que l’État peut faire pour réduire les dépenses publiques et nous verrons la suite plus tard. Mais s’il vous plaît, ne faisons pas le contraire ! L’augmentation des impôts devrait être un dernier recours et non un drapeau. Cela ne serait pas rassurant pour les marchés. »

Barnier « aura le temps » de mener des réformes

Peu après sa nomination, Michel Barnier a laissé filtrer qu’il n’excluait pas une augmentation des impôts. Une hypothèse qui avait suscité une levée de bouclier de la part de l’opposition, notamment du Rassemblement national qui évoquait une « ligne rouge » et brandissait la menace d’une censure automatique. De quoi l’obliger à revoir sa copie.

Thierry Breton estime que Michel Barnier aura le temps de mener des réformes visant à réduire les dépenses publiques. « Je pense que le gouvernement Barnier durera deux ans et demi, car je ne crois pas que les différents groupes politiques aient intérêt à le faire tomber. Il aura donc le temps de s’attaquer aux dépenses publiques. »

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Une nécessité pour l’ancien ministre alors que la France a 3 000 milliards d’euros de dette et un déficit de 6% qui lui rapporte « dépenser 180 milliards d’euros de plus que ce qu’il génère »dit Breton. Parmi ses traces, le serpent de mer des retraites et « un système de répartition qui pourrait ne plus suffire« . Un autre sujet de discorde potentiel pour les oppositions, qui prônaient l’abrogation de la dernière réforme des retraites et l’abaissement de l’âge légal de la retraite lors des élections législatives.


Anthony TALLieu

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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