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« Financer des dépenses plus efficaces par des recettes moins destructrices pour la prospérité est un impératif »

Les finances publiques françaises sont confrontées à un double mystère. D’un côté, le déficit public diminue à court terme, même si l’économie mondiale se porte bien et que le chômage est au plus bas. En revanche, les dépenses et les recettes publiques continuent de croître, et pourtant la perception d’une détérioration du service public et de ses résultats s’accroît dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de la lutte contre la pauvreté.

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Le gouvernement en est réduit à espérer résoudre ces paradoxes avec l’arrivée de la croissance, comme Estragon guettant Godot. C’est ne pas voir que la dégradation des finances publiques et la stagnation du niveau de vie sont les deux faces d’une même médaille : un secteur public étendu mais inefficace, qui ne semble plus justifier la fiscalité extrêmement élevée qui pèse sur le travail. et empêche l’augmentation du niveau de vie grâce aux salaires et à l’emploi privé.

Pour y remédier, une révolution copernicienne doit s’opérer dans la conception du rôle du budget de l’État : il faut mettre les finances publiques au service de la croissance, plutôt que d’attendre qu’une hypothétique croissance vienne au secours des finances. publique.

Côté dépenses, un trop grand nombre de postes constitue un frein à l’activité, sans toutefois cibler les plus vulnérables. Ainsi, l’assurance-chômage dissuade le retour au travail ; des congés de maladie généreux mais mal contrôlés ; ou un enseignement supérieur qui n’est pas orienté vers les meilleures opportunités. Rien n’est plus symptomatique de cette préférence française que le poids croissant des retraites (et leur récente surindexation), un transfert massif, chaque année, de près de 350 milliards d’euros des actifs vers les seniors inactifs.

Augmentation indispensable des salaires

Du côté des recettes, une fiscalité particulièrement dissuasive à l’activité pèse essentiellement sur les bases les plus réactives à la fiscalité. (travail, et notamment travail à temps partiel des jeunes, des femmes et des seniors en marge de l’emploi ; investissement des entreprises ; mobilité résidentielle). A l’inverse, elle s’appuie beaucoup trop peu sur les bases les moins mobiles (la valeur du foncier) ou sur les externalités (les émissions de carbone).

Il est impératif de financer des dépenses plus efficaces avec des revenus moins destructeurs pour la prospérité. Quatre projets permettraient de rendre « à la fois » la fiscalité française plus juste, moins dommageable pour l’économie et moins sujette aux crises économiques et aux erreurs clientélistes.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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