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Finale Top 14 – Matthieu Jalibert et Ben Tameifuna présents en finale ? « Ce sont eux qui décideront », assume Yannick Bru (UBB)

A la veille de la finale du Top 14 face à Toulouse (vendredi, 21h05), l’entraîneur bordelais Yannick Bru entretenait des doutes sur la présence, ou non, de Jalibert et Tameifuna sur le terrain du Vélodrome. Il a également insisté sur le fait que son équipe n’aurait aucun complexe face aux champions de France en titre.

Yannick, comment s’est passée la reprise cette semaine ? Espérez-vous des retours et des renforts pour cette grande finale ?

On a fait deux semaines à six jours pour les play-off et la demi-finale. Ce furent quelques semaines très intenses avec peu de récupération. Nous nous sommes très peu entraînés. Comme toutes les équipes, nous connaissons très bien notre adversaire. Certains blessés pensaient ne pas pouvoir y assister. Mais, je salue le travail du staff médical et de performance pour essayer de faire en sorte qu’ils soient là. Nous prendrons une décision ce soir après l’entraînement du capitaine, car je vois à quoi vous faites référence.

Si les deux ne peuvent pas jouer, tout le groupe sait qu’il existe un plan B

Justement, pour parler de Ben Tameifuna et Matthieu Jalibert. Comment leur présence potentielle change-t-elle votre préparation ?

Les deux sont des atouts pour l’équipe. Mais on a aussi gagné beaucoup de matches sans Matthieu (Jalibert) et quelques sans Ben (Tameifuna). Nous préférons évidemment les avoir avec nous. Ils ont un grand impact sur notre équipe. Mais nous n’imposons rien. Ils veulent participer. Il y a eu des moments où on pensait le contraire, Matthieu a annoncé la fin de sa saison sur les réseaux. Nous avons utilisé chaque minute de la semaine pour voir si c’était possible. Ce sont les joueurs qui décideront.

Vous dites que les joueurs décideront, mais où placer le curseur pour ne pas déranger les autres joueurs qui pourraient jouer ou ne pas jouer en cas de présence de Jalibert et Tameifuna sur la feuille de match ?

Nous ne sommes pas dans une stratégie visant à élaborer un plan qui, à terme, pourrait nous affaiblir plus que nous bénéficier. Si les deux ne peuvent pas jouer, tout le groupe sait qu’il existe un plan B. Il y aura un dernier test ce soir. Nous avons respecté nos deux joueurs. Le groupe en est conscient et l’a parfaitement intégré.

Nous espérons que nous serons là pour le money-time

Les joueurs étaient-ils euphoriques après la qualification pour la finale le week-end dernier ?

Pour être honnête, je n’ai pas ressenti d’euphorie particulière. Les gars étaient soulagés, satisfaits de la performance et heureux de prolonger l’aventure d’une semaine supplémentaire. Il n’y a pas de pression ni de stress. Ils sont heureux d’évoluer ensemble. Nous savons qui nous rencontrerons en finale. Cette génération veut s’amuser le plus possible et être à la hauteur.

Avez-vous senti la ferveur monter d’un cran à Bordeaux à l’approche de ce rendez-vous historique ? En tirez-vous une force supplémentaire ?

Concernant les joueurs, l’ambiance était cool et calme. Et dans la ville de Bordeaux, la semaine a aussi été cool. Bordeaux est une grande ville. Nous n’avons ressenti aucune pression d’ordre historique mais plutôt un coup de main de nos supporters dès le départ à l’aéroport. J’ai été émerveillé par la passion qui animait les supporters de l’Union Bordeaux-Bègles.

Vous avez perdu votre rythme assez tôt en demi-finale. Etes-vous inquiet avant la finale ?

En fin de première période, le problème était plus tactique avec une frappe mal communiquée de Max Lucu et une remise en jeu incorrecte de Max Lamothe. On a perdu l’initiative du jeu en fin de première période. La fin des matchs nous a laissé songeurs. Il y a eu une réflexion au sein du staff. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a un vrai enjeu dans les 20 dernières minutes. On espère qu’on sera là pour le money-time.

Nos joueurs ayant une expérience internationale devront atteindre leur meilleur niveau

La préparation de cette semaine vous a-t-elle rappelé des souvenirs personnels ?

Cela nous rappelle de bons moments. Vous n’êtes pas obligé de vivre mal avec eux. Nous méritions d’être à cet endroit. Nous avons essayé de passer une bonne semaine. Le travail est désormais terminé. Il s’agissait davantage de récupérations. Maintenant, il ne faut pas être spectateur du match, et ne pas avoir de regrets.

Que pouvez-vous nous dire sur le style de jeu du Stade toulousain ? Est-ce que cela correspond davantage à votre façon de jouer ?

Evidemment on se reconnaît plus à Toulouse que dans le côté hermétique du Stade Français. C’est difficile de faire du bon rugby contre Paris. J’espère que ce sera un match plus positif, même s’il n’y a pas de honte à gagner grâce à la conquête directe et au pied. Nous avons une philosophie plus proche des Toulousains que des Parisiens.

Après, on se concentre sur nous, sur notre construction. On ne peut pas se comparer à Toulouse. C’est incomparable de toute façon. Demain, il faudra réaliser notre meilleure performance de la saison et avec régularité, ce qu’on n’a pas toujours su faire. Nos joueurs avec une expérience internationale devront se hisser à leur meilleur niveau. Et si on fait tout ça, on verra ce que les dieux du rugby décideront.

Les absences toulousaines dans le cinq de devant (Baille et Meafou) facilitent-elles la préparation de votre finale ?

Comme nous, il y a forcément des cicatrices dans l’équipe après une si longue saison et encore une fois, ils ont brillamment remporté la Champions Cup. On connaît la régularité de leur effectif. Ce qu’ils perdent en puissance, ils le gagnent en mobilité, en gestes. Toulouse est très fort, quelle que soit sa configuration. Ils disposent d’énormes ressources. Il est un modèle pour nous.

Votre victoire en phase régulière face à un Toulouse quasiment au complet change-t-elle quelque chose ?

Aujourd’hui, il y a toujours des débats d’après-match car les matchs sont si serrés que cela se termine souvent par rien. Nous sommes très clairs sur le fait que nous aurions aussi pu perdre ce match. Nous sommes clairs sur nos forces et nos faiblesses. Quand tu mérites de gagner comme de perdre.

Jeoffro René

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