Le toulousain a savouré le nouveau succès de son équipe en Champions Cup, ce samedi 25 mai, remportée après une folle victoire contre les Irlandais du Leinster (33-21).
Quel est votre sentiment après ce succès ?
Beaucoup de joie, de fierté, d’enthousiasme. On s’est donné l’opportunité de revenir en finale de cette compétition et on voulait gagner un titre. Beaucoup de détente également dans le vestiaire après l’explosion de joie, beaucoup de gars assis là regardant dans le vide pour se rendre compte et prendre conscience de ce qu’on fait depuis quelques temps dans ce club. C’est beau.
Ce fut un ascenseur émotionnel tout au long du jeu…
Nous avions regardé les finales qui avaient eu lieu auparavant. Nous étions encore dans des finales très serrées. Nous savions que cela allait être très tendu et que nous ne pouvions pas abandonner. Je crois que ce qui nous a manqué contre cette équipe, c’est notre indiscipline et le fait de prendre des cartons. Nous avons pu tenir 90 minutes sans prendre de cartons.
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L’expulsion d’Arnold vous a-t-elle fait douter ?
Non, car il restait dix minutes. On s’est dit qu’il faudrait s’accrocher. Nous avons réalisé un retour presque parfait dès la deuxième mi-temps de la prolongation. Ils sont un de plus, on les laisse à la maison, on conteste des ballons, on gagne des contre-rucks. Cela montre l’état d’esprit agressif que nous avions dans ce match. On s’est dit qu’on les avait beaucoup vu jouer les années précédentes et que cette année, on avait envie d’être nous. Et nous ne sommes jamais aussi forts que lorsque nous le sommes. Donc, nous continuons à l’être.
Comment avez-vous géré le rôle de buteur auprès de Blair Kinghorn ?
Je demande à Blair s’il veut le prendre car il était le buteur au début du match. Il me semblait logique de lui poser la question. Il me dit qu’il a un peu mal au mollet à ce moment-là et il me dit ‘vas-y’. Cela montre encore une fois l’état d’esprit. Il n’existe pas d’ego mal placé. Blair me dit qu’il ne se sent pas bien et qu’il peut le supporter, puis je continue parce qu’il me laisse continuer à trébucher.
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N’y avait-il rien de prévu avant le match ou une question de gestion ?
Non, c’était le ressenti sur le terrain, savoir qui se sentait le mieux. J’étais un peu plus frais que lui puisqu’il avait joué les soixante premières minutes avant mon retour. C’est bien aussi que ce soit lui qui puisse exprimer ses sentiments à ce moment-là.
Comment avez-vous géré ce rôle de remplacement ?
En début de semaine, c’est évidemment dur à encaisser car tous les joueurs veulent ce genre de match. Après, la semaine passe et vous avez le temps de digérer et de vous concentrer sur votre rôle, sur ce que vous devez apporter à l’équipe à ce moment-là. J’ai eu cette petite blessure à Bordeaux qui m’a empêché de débuter les huitièmes de finale et les quarts de finale, évidemment, c’est aussi la logique de continuer avec des gars qui font de très bons matches. Mais j’étais déterminé à 100 % et peu importe si j’allais échouer ou non.
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Quand est-ce que ça change dans votre approche du match ?
C’est dur… Evidemment on ne se prépare pas de la même façon quand on est remplaçant ou titulaire. Pour les remplaçants, on a le temps de faire monter la pression, d’observer un peu ce qui se passe sur le terrain. J’ai profité de la première mi-temps pour les observer défensivement, comment ils défendaient, que pouvais-je apporter en seconde période pour pouvoir les sanctionner. J’ai aussi eu un peu plus de fraîcheur en fin de match pour aider Romain dans les décisions de jeu. Aujourd’hui, je pense que ce n’est pas le moment de commenter mon statut sur ce match. Je pense qu’il est temps de féliciter tout le monde, de prendre conscience de ce que nous faisons. Un sixième titre, ce n’est pas anodin…