En seulement six mois, l’Ecossais est devenu un rouage incontournable de l’attaque toulousaine. Dans la capitale londonienne, ce samedi 24 mai, il disputera sa première finale sur la scène continentale (15h45).
Un nez en forme de S. C’est avec cette image qu’on l’a quitté le 5 mai, à l’issue de la demi-finale remportée par le Stade Toulousain face aux Harlequins (38-26). Dans les derniers instants du match, Blair Kinghorn s’est gravement blessé au nez (fracture) en percutant de plein fouet un adversaire anglais.
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Quelques minutes plus tard, l’arrière écossais s’en moquait sur les réseaux sociaux en publiant une photo de son visage abîmé, accompagnée de la légende : « Fantastique ». Blair Kinghorn ne manque pas d’humour et d’autodérision. Mais cette blessure l’a éloigné des terrains ces deux dernières semaines : il a été laissé au repos lors de la réception au Stade Français et du déplacement à Montpellier.
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Restant au chaud durant ces deux semaines de matchs de Top 14, l’arrière international a repris l’entraînement collectif lundi, avec ses coéquipiers. Il devrait être en pleine forme pour le match décisif face au Leinster qui pourrait lui offrir son premier titre sur la scène européenne. Une bonne nouvelle puisque l’Ecossais marche sur l’eau depuis le début de la compétition, inscrivant notamment quatre essais et enchaînant une série de courses décisives qui ont mis à mal les défenses adverses.
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Sur le point de choisir le football
L’histoire de Blair Kinghorn est avant tout celle d’un bon footballeur à qui l’on prédisait autrefois un avenir au niveau professionnel. Un défenseur central parce qu’il était le plus grand (1m95) et un talent ballon indéniable – qui lui sert aujourd’hui sur les terrains de rugby : « J’ai plutôt bien réussi au football. Je ne sais pas si j’aurais pu devenir joueur professionnel mais « J’ai effectivement rejoint le Heart of Midlothian, à 13 ans, l’un des clubs les plus prestigieux du pays », a-t-il expliqué à nos confrères du Midi Olympique. Mais c’est finalement le rugby qu’il a choisi, « la meilleure décision de sa vie », dit-il avec le recul.
Après avoir effectué toute sa carrière dans la capitale écossaise (2015-2023), Blair Kinghorn a choisi de relever un nouveau défi lorsque le Stade Toulousain l’a appelé. « L’opportunité de venir jouer dans l’un des meilleurs clubs du monde, il faudrait être stupide pour la refuser », a-t-il déclaré. Arrivé le 23 novembre pour pallier le départ de Melvyn Jaminet à Toulon, le joueur aux 53 sélections avec le XV du Chardon s’est très vite intégré dans l’effectif, le style de jeu et l’art de vivre toulousain. Très proche de l’Anglais Jack Willis, il n’est pas rare de les voir ensemble déambuler dans les rues de la Ville rose.
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Il a bousculé l’indétrônable Ramos
Sur le terrain, Kinghorn n’a pas mis longtemps non plus à conquérir le cœur des supporters « rouges et noirs ». Ses excellentes performances ont également mis en difficulté celui que l’on pensait intouchable à son poste : Thomas Ramos. « La concurrence est toujours une bonne chose », déclare Kinghorn. « J’y ai beaucoup réfléchi lorsque Toulouse m’a contacté. Je me suis posé la question : « Vais-je vraiment jouer si autant de bons joueurs jouent ? dans les deux postes où je me sens le plus à l’aise ? »… Six mois après son arrivée, il a la réponse à sa question.
Samedi à Londres, Kinghorn ne sera pas de trop pour aider le Stade Toulousain à décrocher sa sixième étoile. Pour lui, ce serait sa première.
Ses statistiques en Coupe d’Europe :
Minutes jouées : 526
Points marqués : 47
Nombre de tentatives : 4
Mètres parcourus : 468
Défenseurs battus : 19
Passes après contact : 8
