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Finale du Top 14 – L’épineuse question : fallait-il prendre le risque de faire jouer Matthieu Jalibert et Ben Tameifuna ?

Finale du Top 14 – L’épineuse question : fallait-il prendre le risque de faire jouer Matthieu Jalibert et Ben Tameifuna ?

Matthieu Jalibert, annoncé forfait pour la fin de saison à l’issue de la dernière journée de la phase régulière, et Ben Tameifuna, annoncé forfait en début de semaine, ont finalement été alignés pour cette finale du Top 14 par le manager Yannick Bru. Un pari raté, une erreur majeure ?

C’était le feuilleton de la semaine. Jouera-t-il, ne jouera-t-il pas, telle était la question de Matthieu Jalibert. Matéo Garcia, son remplaçant désigné blessé, le manager Yannick Bru et son staff estimaient que l’UBB avait plus de chances de s’imposer avec un Jalibert convalescent que sans lui. Un pari raté. L’ouvreur international était invisible dans cette finale. Mais aurait-il pu en être autrement ? Victime d’une déchirure à la cuisse au pire moment possible, lors de la dernière journée face à Oyonnax (40-7), Jalibert n’avait plus joué depuis le 8 juin. Il avait lui-même annoncé sur les réseaux sociaux la fin de sa saison : « La vie est parfois injuste, mais c’est la loi du sport. Le plus important reste cette fin de saison pour le club et nos supporters (…) J’ai beaucoup confiance en l’équipe, et je serai leur premier supporter. »

Cependant, face à l’excitation de disputer la première finale de l’Union dans son époque moderne, l’ouvreur a tout fait, avec l’aide du staff, pour tenter l’impossible. Yannick Bru savait sans doute que le défi était risqué. Il savait sans doute que son joueur manquerait de rythme. Logique, forcément logique. Et cela s’est avéré vrai. Dire ici que le « X factor » bordelais a débuté sa finale de la pire des manières est un euphémisme. Du 5et minute, contre le cours du jeu, il a choisi de jouer avec son pied… directement dans les bras du latéral toulousain Thomas Ramos.

C’est un cauchemar

Une offre exploitée par ce dernier pour trouver une belle touche juste avant d’entrer dans les 22 mètres adverses, faute de couverture adéquate du troisième rideau au moment du choix de l’ouvreur. Ce que Jalibert n’imaginait pas, c’était la perte du ballon sur le lancer suivant de Maxime Lamothe. Quelque temps plus tard, le Stade toulousain inscrivait son premier essai grâce à Antoine Dupont (6e). Le début de la fin pour l’Union et pour Jalibert qui disparaît alors des radars. En attaque, il s’illustre une nouvelle fois avec un nouveau jeu de pied intempestif, toujours directement sur Thomas Ramos (33e).et) et par seulement quatre plaquages, dont trois manqués… « C’est un cauchemar »a déclaré Jalibert au micro de nos confrères de Canal+ après la gifle infligée par le Stade toulousain.

Evidemment, la question se pose aussi pour Ben Tameifuna qui est apparu au moment même où il montait dans le bus bordelais en direction de Marseille avec le bras en écharpe, en raison de son épaule luxée datant du match de barrage contre le Racing 92. L’image avait suscité des interrogations au point de s’interroger sur un éventuel coup de bluff de la part de Yannick Bru, fils de Guy Novès, véritable maître en la matière. « Il y a deux mêlées à l’UBB : une avec Ben Tameifuna, une autre sans lui », a déclaré Didier Bès, spécialiste de ce secteur du jeu dans les colonnes du Midi Olympique vendredi. On sait désormais qu’il y en a un tiers avec « Big Ben » diminué. Le colosse tongien a lui aussi souffert dans cette finale. Aussi bien en mêlée fermée que contre le rythme imposé par les joueurs de la ville rose.

À plusieurs reprises, il a été contraint de poser son genou à terre. Comme pour mieux respirer et tenter de retrouver un second souffle. En vain. Lundi dernier, Jean-Baptiste Poux, l’un des adjoints de Yannick Bru, a annoncé son retrait. L’ancien international français n’était finalement pas si loin de la vérité. Le regard vide, Tameifuna quitte le terrain à la 47ee minute, rapidement imité par Jalibert (55et). Ces deux-là ont clairement raté leur finale, Yannick Bru son pari. Ils pourront toujours affirmer que le Stade Toulousain était « injouable » dans cette finale. À juste titre.

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