Fin du télétravail ? Près d'un Français sur deux se dit prêt à quitter son emploi s'il ne peut plus télétravailler
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Fin du télétravail ? Près d’un Français sur deux se dit prêt à quitter son emploi s’il ne peut plus télétravailler

Fin du télétravail ? Près d’un Français sur deux se dit prêt à quitter son emploi s’il ne peut plus télétravailler
Sergueïeva/Getty Images Selon notre enquête YouGov, 46% des Français seraient prêts à quitter leur emploi si le télétravail était supprimé.

Sergueïeva/Getty Images

Selon notre enquête YouGov, 46% des Français seraient prêts à quitter leur emploi si le télétravail était supprimé.

TÉLÉTRAVAIL – Les salariés d’Ubisoft France ne sont pas les seuls à considérer que le télétravail est désormais un droit non négociable. En septembre, le géant français du jeu vidéo a imposé à ses salariés de reprendre le travail au moins trois jours par semaine, provoquant une grève de plusieurs jours. Ce qui n’est pas si surprenant si l’on en croit l’enquête YouGov réalisée pour HuffPost et publié ce vendredi 25 octobre.

Selon ses résultats, 46% des Français actifs seraient prêts à quitter leur emploi si le télétravail était supprimé. Pour les sondés – adultes français actifs pouvant télétravailler et en recherche d’emploi – le télétravail n’est plus une option mais un fait acquis. Près d’un actif français sur deux (46%) serait donc prêt à quitter son emploi s’il était confronté à une situation où son employeur voudrait supprimer totalement le télétravail. 42% d’entre eux ne seraient pas prêts et 12% sont indécis.

Sur le panel de plus d’un millier de personnes interrogées, la répartition hommes-femmes est plutôt équilibrée : 50% des hommes et 42% des femmes quitteraient leur emploi dans ce scénario. Et parmi les personnes ayant un ou plusieurs enfants à charge, le chiffre est quasiment le même : 42% feraient également ce choix.

Un tiers des répondants en TT au moins un jour par semaine

Un tiers des répondants (36%) dont le travail leur permet d’être à distance le font au moins un jour par semaine. 15% y restent deux à trois jours et 9% au moins quatre. 15% d’entre eux ont également le droit au télétravail, mais choisissent plutôt de se rendre au bureau.

En septembre, Amazon a annoncé la fin du télétravail pour ses salariés à partir de janvier prochain. En février 2023, la multinationale américaine a commencé par imposer une présence trois jours par semaine. Chez Ubisoft France, la décision prise mi-septembre par le groupe d’imposer au moins trois jours de présence au bureau par semaine a provoqué une grève.

Mais cette tendance ne devrait pas se généraliser en France. Selon Claudia Senik, professeur à Sorbonne Université et à la Paris School of Economics (PSE), « Il est peu probable que nous revenions au statu quo ante ». Dans Le monde en mars 2024, celui qui est également directeur de l’Observatoire du bien-être au Cepremap estimait, au vu des résultats des différentes études sur le sujet, qu’il fallait maintenir un équilibre entre présentiel et distanciel , bénéfique au bien-être des salariés.  » À l’échelle mondiale, un quart des salariés qui télétravaillent effectivement un ou plusieurs jours par semaine déclarent qu’ils quitteraient leur emploi, ou en chercheraient un autorisant le télétravail, si leur employeur exigeait un retour complet sur le lieu de travail. », a-t-elle confirmé.

L’enquête a été réalisée auprès de 1 014 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. L’enquête a été réalisée en ligne, du 22 au 23 octobre 2024, sur le panel propriétaire YouGov France.

Voir aussi sur HuffPost :

Quitter la version mobile