Fin du « malus » pour les retraites complémentaires Agirc-Arrco ce 1er avril
Depuis janvier 2019, toutes les personnes nées après 1956 et partant à la retraite avec la totalité de leurs cotisations trimestrielles bénéficient d’une réduction automatique de 10 % appliquée sur leur pension complémentaire. Une pénalité financière d’une durée de trois ans pouvant courir jusqu’à 67 ans. Pour annuler cette « pénalité » ou y échapper, il fallait travailler un an de plus que l’âge du taux plein.
La fin de cette sanction a été décidée en octobre par les organisations syndicales et patronales, cogestionnaires du dispositif Agirc-Arrco, dans un nouvel accord de pilotage qui court jusqu’en 2026. Cette sanction avait déjà cessé de s’appliquer au 1er décembre 2023 pour tous. nouveaux retraités. Cette disposition s’applique désormais à tous. Près de 700 000 personnes verront leur retraite augmenter.
Bonus pour deux à quatre années de travail supplémentaire
Ce lundi étant férié, les retraités « le verront sur leur compte bancaire mardi 2 avril », a indiqué en fin de semaine le vice-président de l’Agirc-Arrco Didier Weckner. Les retraités ont été informés par email et sur leur espace personnel du « nouveau montant de leur pension ».
Qui dit « malus », dit aussi « bonus ». Celui-ci, qui s’applique à ceux qui travaillent deux à quatre années supplémentaires, sera retenu pour ceux qui ne sont pas concernés par la réforme des retraites.
Cet accord tient compte de la situation financière plus saine du système et des nouvelles règles prévues par la réforme des retraites, entrée en vigueur le 1er septembre. Il a notamment permis de revaloriser les retraites de 4,9% pour compenser l’inflation.
Environ 42 % des nouveaux retraités ont subi le « malus » depuis 2019 et 1,3 % ont bénéficié d’une prime, selon les chiffres communiqués à l’automne par l’Agirc-Arrco. Résultat, la fin du « malus » coûtera à terme au régime 500 millions d’euros annuels. La part complémentaire Agirc-Arrco représente entre 30 % (pour les plus bas revenus) et 60 % (pour les cadres) de la pension totale des anciens salariés du privé, selon la présidente de l’Agirc-Arrco Brigitte Pise.