Le Pentagone a annoncé mercredi la fin de sa mission d’aide humanitaire via un quai flottant temporaire au large de Gaza, mettant ainsi un terme à une initiative du président Biden. Lancé en mars lors d’un discours télévisé au Congrès, le projet, qui impliquait près de 1 000 soldats américains, visait à acheminer de l’aide alimentaire vers la bande de Gaza. Malgré les défis logistiques et sécuritaires, le vice-amiral Brad Cooper, commandant adjoint du commandement central américain, a qualifié l’opération de succès, avec près de 20 millions de livres d’aide acheminée.
Le plan a toutefois été critiqué par les républicains, qui l’ont qualifié de « coup politique » de Biden en réponse aux pressions exercées au sein de son parti pour apporter davantage de soutien aux Palestiniens. Le sénateur Roger Wicker l’a qualifié d’« embarras national ».
L’efficacité du quai a été entravée par des conditions météorologiques défavorables et des problèmes de sécurité. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a même suspendu ses opérations en juin à la suite d’une opération militaire israélienne à proximité. Désormais, l’aide transitera par le port israélien d’Ashdod. Cooper a noté que la nouvelle route a déjà permis d’acheminer plus de 450 000 kilos d’aide et devrait faciliter l’acheminement de « millions de kilos supplémentaires ». Cette transition marque un changement dans l’approche américaine de l’aide humanitaire à Gaza, reflétant les défis complexes que pose la fourniture d’une assistance dans une zone de conflit.