L’économie française montre enfin des signes positifs après plusieurs mois marqués par l’incertitude. En septembre, l’indicateur de confiance des ménages poursuit sa haussemarquant le troisième mois consécutif de hausse.
Cette amélioration semble refléter une amélioration de la perception des Français quant à leur avenir financier. Pourtant, malgré ces signaux encourageants, certains indicateurs suggèrent que cette reprise pourrait être fragile. Alors, est-ce vraiment la fin de la crise, ou juste une accalmie temporaire ? Décryptons ensemble cette situation ambiguë.
Un timide regain de confiance des ménages
En septembre 2024, l’indice de confiance des ménages s’établit à 95en légère hausse par rapport au mois précédent où il atteignait 93, selon les données de l’Insee. Cette amélioration, la troisième consécutive, traduit un certain regain du moral des Français.
Cet indice reste toutefois inférieur à sa moyenne de longue période qui s’établit à 100. Autrement dit, même si la situation semble moins pessimiste qu’auparavant, la confiance des ménages n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant crise.
Cette timide reprise s’explique en partie par une perception plus optimiste du niveau de vie futur. En effet, de plus en plus de ménages estiment que la situation en France pourrait s’améliorer dans les 12 prochains mois.
Cet espoir renouvelé se mesure par une hausse de 6 points du solde des ménages positif pour l’avenir. Toutefois, malgré cette amélioration, le solde de ces opinions reste encore très faible, à -38, bien en dessous de la moyenne de longue période fixée à -28.
Des perspectives économiques toujours incertaines
Malgré l’amélioration de la confiance, les perspectives économiques des ménages français restent incertaines. L’un des facteurs qui pèsent sur le moral des Français est l’inflation.
Même si les craintes d’une nouvelle accélération des prix se sont stabilisées en septembre, le solde sur les anticipations d’inflation reste négatif, à -53. Cela signifie que les ménages s’attendent toujours à une hausse des prix dans les prochains moismais à un rythme plus lent que les mois précédents.
Par ailleurs, la question du chômage, bien que légèrement moins préoccupante qu’auparavant, continue de hanter l’esprit des ménages.
En septembre, les craintes d’une hausse du chômage ont diminué de 2 points, pour atteindre un solde de 26.
Une amélioration durable ou un simple sursis ?
Au vu de ces différents indicateurs, il est légitime de se demander si la reprise actuelle est réellement durable. D’une part, la poursuite de l’amélioration de l’indice de confiance des ménages est un signe encourageanten particulier pour la consommation à court terme et les perspectives de croissance.
Les ménages semblent croire à une amélioration progressive de leur niveau de viece qui pourrait stimuler l’économie. En revanche, la persistance de certains facteurs d’incertitude, comme l’inflation et le chômage, tempère cet optimisme.