Les quatre principaux syndicats de la SNCF, la CGT, la CFDT, l’UNSA et Sud Rail, devraient signer l’accord négocié avec la direction concernant les dispositifs de fin de carrière et d’arrêt progressif d’activité. Sans remettre en cause la réforme des retraites, cet accord permettra aux cheminots de prendre leur retraite dans de meilleures conditions. « C’est une première victoire pour la SNCF qui en réclame une autre, plus large, pour l’ensemble des cheminots de toutes les entreprises ferroviaires »» promet les cheminots CGT.
Des appareils anciens utilisés par seulement 12% des cheminots
Les contrôleurs pourront ainsi opter pour un arrêt progressif sur trente-six mois. Ils travailleront dix-huit mois à temps plein puis prendront dix-huit mois de congé et seront payés à 75 %. Pour les autres cheminots occupant un poste difficile, comme les conducteurs ou les aiguilleurs, l’arrêt d’activité s’étalera sur vingt-quatre à trente mois rémunérés à 100% pendant la période où l’activité est effective, soit disons la moitié du temps, et à 75% après cela.
Les cheminots ayant plus de quinze ans d’ancienneté, mais sans pénibilité, pourront également bénéficier d’un dispositif de dix-huit mois, dont neuf mois à temps plein et neuf mois d’exonération d’activité, le tout étant rémunéré à 75 %. Ils pourront également choisir un régime à temps partiel en fin de carrière, durant lequel la SNCF les rémunérera 10 % de plus que le temps effectivement travaillé et contribuera à la totalité du salaire.
Cet accord et ces nouvelles mesures n’annulent pas la réforme des retraites. Ils mettent uniquement à jour les systèmes existants, peu connus ou obsolètes. « Les dispositifs actuels de fin de carrière de la SNCF, qui datent de 2008, n’étaient plus efficaces, ne serait-ce que parce qu’en 2008 l’âge de départ était de 50 ou 55 ans. Trop compliqué, pas assez rémunérateur, pas assez long, pas de prise en compte des contractuels… Au final, les systèmes actuels n’ont été utilisés que par 12% des cheminots »précise Sud Rail.
Cet accord n’est pas non plus un cadeau de la SNCF, mais le fruit d’un combat acharné. « A la SNCF, des mobilisations et initiatives locales ou nationales à l’appel de la CGT ont permis de faire gagner l’amélioration des dispositifs de fin de carrière existants pour les cheminots statutaires et contractuels », rappelle les cheminots CGT. Ce résultat, prévu en juin, a été avancé pour éviter une nouvelle grève des contrôleurs annoncée par Sud Rail en mai.
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