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Filière batteries : il pense que les plus petits devraient aussi avoir accès aux mégawatts

Le grand patron de First Phosphate, qui espère obtenir ses 10 mégawatts (MW) pour son projet d’usine à La Baie, estime qu’il faut aussi miser sur des entreprises plus petites comme la sienne pour éviter de mettre tous nos œufs dans le même panier dans le secteur des batteries.

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« Il est bon d’équilibrer ce risque », résume-t-il. Journal John Passalacqua, PDG de l’entreprise canadienne First Phosphate, qui espère avoir ses blocs énergétiques.

Lors des consultations sur le projet de loi 69 la semaine dernière, le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, a ouvertement critiqué les choix de l’ancien ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon, qui aurait peut-être réservé trop de blocs d’énergie aux étrangers, selon lui.

Lundi dernier, Le Journal raconte l’histoire des Forges de Sorel, propriété d’intérêts suisses, mais qui ont besoin d’électricité pour un projet de décarbonisation afin de pouvoir conserver plus de 320 emplois bien rémunérés au Québec à plus de 80 000 $, au cœur de Sorel.


John Passalacqua, PDG de First Phosphate, montre un échantillon de carotte provenant de Bégin-Lamarche, à 70 kilomètres du port de Saguenay, où il a trouvé du phosphate et du fer. Cela dit, l'ouverture de la mine pourrait prendre de trois à cinq ans, et il devra donc chercher des approvisionnements à l'extérieur en attendant.

Louis-Philippe Lapierre-Boire, président des Forges de Sorel

Photographie Francis Halin

Plus de petits projets

Lors d’une interview avec Le JournalJohn Passalacqua, le grand patron de l’entreprise canadienne First Phosphate, n’a pas mentionné une seule fois le nom de l’entreprise suédoise Northvolt, qui a reçu 354 MW du gouvernement caquiste, même si on ne peut s’empêcher d’y penser lorsqu’il détaille sa pensée.

« Si une seule entreprise a accès à 250 MW ou 500 MW, et qu’on divise ces 500 MW par 10, ça fait 50 petits projets comme le nôtre qui peuvent être réalisés. C’est moins de risques pour l’économie », estime l’entrepreneur, qui souhaite 10 MW pour une usine de poudre cathodique pour batteries LFP, ce qui devrait créer 100 emplois de haute technologie.


John Passalacqua, PDG de First Phosphate, montre un échantillon de carotte provenant de Bégin-Lamarche, à 70 kilomètres du port de Saguenay, où il a trouvé du phosphate et du fer. Cela dit, l'ouverture de la mine pourrait prendre de trois à cinq ans, et il devra donc chercher des approvisionnements à l'extérieur en attendant.

Fourni par First Phosphate

« Quand il n’y a qu’un seul gros gars, on perd tout d’un coup. Quand il y a 50 petites et moyennes entreprises, non seulement on crée des emplois ici, mais c’est une façon plus équilibrée de gérer le risque dans l’industrie des batteries », ajoute le numéro un de First Phosphate, cotée en Bourse, dont le siège social est à Vancouver, en Colombie-Britannique.

Selon lui, il y a de la place autant pour les grandes que pour les petites entreprises, mais il ne faut pas oublier que l’économie québécoise et canadienne s’est bâtie grâce aux PME.

« Les entrepreneurs locaux ont également besoin d’un coup de main », conclut-il.

Points forts

Selon First Phosphate, le marché mondial des batteries LFP pourrait atteindre 68 milliards de dollars d’ici quatre ans. Plus de 90 % des batteries LFO sont aujourd’hui fabriquées en Chine.

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