Fièvre hémorragique de Crimée-Congo : un homme décède après avoir été infecté par une tique en Espagne
Un homme est décédé samedi après avoir contracté la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) suite à une piqûre de tique en Espagne, a rapporté mardi CNN.
L’homme de 74 ans est décédé à Madrid d’une défaillance d’organe, selon un porte-parole de l’hôpital La Paz-Carlos III, cité par les médias américains. Le septuagénaire avait été hospitalisé le 19 juillet, disant souffrir de fièvre et de malaise général. Il avait été mordu par une tique dans la ville de Buenasbodas, dans la province centrale de Tolède, quelques jours plus tôt.
Son infection par le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo avait été confirmée deux jours plus tard par les autorités sanitaires locales. Le patient avait alors été transféré dans une « unité d’isolement de haut niveau de l’hôpital universitaire La Paz-Carlos II », avec une surveillance parallèle des personnes ayant été en contact avec le patient, avait alors précisé l’hôpital. L’homme est décédé une semaine après cette annonce.
« Il y aura sans aucun doute davantage de cas » de CCHF en Espagne, a déclaré à CNN Consuelo Giménez Pardo, professeur de parasitologie médicale à l’Université d’Alcalá à Madrid, rappelant qu’entre un et trois cas ont été confirmés chaque année dans le pays depuis que le premier cas a été détecté en 2016.
Risques de contamination en France
En France, le virus a été détecté pour la première fois en octobre 2023 sur des tiques collectées sur des bovins dans les Pyrénées-Orientales et en Corse, selon Santé publique France. « Aucun cas humain n’a été diagnostiqué à ce jour en France. Cependant, le risque de contamination est désormais démontré car des tiques Hyalomma infectées par le virus sont présentes dans le sud de la France », avait indiqué l’institut en mai dernier.
« La fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une maladie très répandue causée par un virus transmis par les tiques (Nairovirus) de la famille des Bunyaviridae. Le virus de la FHCC provoque de graves épidémies de fièvre hémorragique virale, avec un taux de mortalité de 10 à 40 % », rappelle l’Organisation mondiale de la santé sur sa page dédiée.
Les symptômes de la maladie comprennent « de la fièvre, des myalgies (douleurs musculaires), des étourdissements, des douleurs et raideurs au niveau du cou, des maux de dos, des maux de tête, des yeux irrités et une photophobie (sensibilité à la lumière) ». Les patients peuvent également souffrir de nausées, de vomissements, de diarrhée, de douleurs abdominales et de maux de gorge, « suivis de sautes d’humeur soudaines et de confusion ».
