Fiat, Peugeot, Chrysler… Les sites Stellantis en Europe menacés par l’ouverture d’usines chinoises
Carlos Tavares assure que d’ici sa retraite à la fin de son mandat en janvier 2026, chacun peut « travailler sereinement ». Mais la concurrence avec les constructeurs automobiles chinois menace Stellantis. Face aux annonces d’ouverture de sites de production en Europe, le directeur général du groupe qui regroupe une quinzaine de marques (Fiat, Peugeot, Chrysler…) n’exclut pas la fermeture d’usines.
« Fermer les frontières aux produits chinois est un piège (…) Ils contourneront les barrières en investissant dans des usines en Europe. Des usines qui seront en partie financées par des subventions de l’Etat, dans les pays à bas coûts », a expliqué dimanche le PDG de Stellantis au quotidien. Les Échos. Les véhicules électriques chinois vendus en Europe doivent être soumis à une taxe à l’importation pouvant aller jusqu’à 45 % à partir de fin octobre.
« Si les Chinois prennent 10 % de part de marché en Europe à la fin de leur offensive, cela signifie qu’ils disposeront de 1,5 million de voitures. Cela représente sept usines d’assemblage. Les constructeurs européens devront alors soit les fermer, soit les céder aux Chinois.»
Déjà des fermetures chez Volkswagen
Volkswagen a « tiré le premier » en évoquant la fermeture de sites en Allemagne. « Pour notre part, il n’y a aucune raison d’accepter une dégradation de nos performances si les Chinois progressent en Europe, même si nous maintiendrons notre point mort (le nombre de voitures nécessaire pour rentabiliser les coûts fixes) en dessous du seuil des 50 % d’activité. », a souligné Carlos Tavares.
Le dirigeant continue de s’opposer à un report du renforcement des normes européennes sur les émissions de gaz réchauffant la planète et regrette que Stellantis soit « le fusible des différends entre l’Union européenne et certains de ses membres, comme l’Italie, qui veulent revenir sur les décisions prises ». « Aujourd’hui, le soutien ou l’opposition aux véhicules électriques est un clivage politique », a-t-il déclaré dans Les Échos.