La transition forcée vers l’électrique n’est pas simple et de nombreux constructeurs, perdant confiance dans une transition rapide, revoient leurs plans. Le groupe Stellantis, sûr de sa position il y a quelques mois en proposant sa mignonne Fiat 500 uniquement sous forme électrique, en fait partie.
Fiat 500 La Prima
Prix de lancement 35 200 €
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Il faut dire qu’une petite citadine électrique a du sens, car elle ne nécessite pas de batteries grosses et coûteuses, ni une autonomie record, tout en réduisant les émissions là où la densité de population est la plus forte : en ville.
Malheureusement, la transition ne se fait pas sans heurts et les clients ne se ruent pas vers les concessionnaires. Il faut dire qu’au-delà des qualités évoquées plus haut, le prix d’entrée d’une Fiat 500e (30 400 € en France) la tient à l’écart de bien des budgets. Il n’est donc pas étonnant que la Dacia Sandero soit la voiture la mieux vendue aux particuliers en Europe. Et pour cause, c’est tout simplement le moins cher.
Une 500 hybride à la rescousse
Des projets de développement d’une version hybride de la mini-voiture ont été révélés par Carlos Tavares, PDG de Stellantis. Il a également annoncé que la nouvelle Fiat 500 hybride, dont le nom reste inconnu pour le moment, serait produite dans la même usine de Turin, en Italie, que la 500e purement électrique.
Alors, grande capacité d’adaptation ou aveu d’échec ? Nous vous laissons seuls juges. Toutefois, les ventes ne sont pas à la hauteur pour un modèle qui bénéficie pourtant d’un énorme potentiel. Les chiffres ne mentent pas : en 2018, l’attachant italien s’est vendu à 194 000 exemplaires en Europe, alors qu’en 2023 les ventes culminaient à 65 000 modèles.
Si la Fiat 500 revient à l’hybride, elle n’oublie pas l’électrique et proposera prochainement une batterie nouvelle génération. © Fiat
Stellantis et Fiat comptent revenir sur ces chiffres et ambitionnent de vendre 200 000 Fiat 500 par an, dont 75 000 électriques. Cela se fera grâce au modèle hybride, même si malheureusement, celui-ci n’arrivera pas avant 2026.
La raison est assez simple : la 500 hybride utilisera probablement la même technologie hybride douce que Stellantis a récemment installée dans de nombreux modèles, comme la Fiat 600, la Peugeot 208 ou l’Opel Corsa. Cependant, ce groupe motopropulseur, composé d’un moteur à essence turbocompressé de 1,2 litre couplé à une transmission automatique à double embrayage à six rapports avec moteur électrique intégré, n’est pas si facile à intégrer dans la 500.
En effet, l’italien repose sur une plateforme différente des modèles précédemment évoqués équipés de ce moteur, qui s’accompagne d’un autre obstacle : la compacité de la 500 (3,63 mètres de long), qui ne facilitera pas non plus la tâche.
L’électricité s’améliore
Cette hybridation douce permet de parcourir de courtes distances avec une énergie purement électrique, comme dans la circulation urbaine à basse vitesse, et le moteur électrique aide également lors des accélérations. Cependant, il n’est pas rechargeable et permet seulement de réduire la consommation et d’apporter un peu plus de peps.
Les répétiteurs de clignotants latéraux rendent hommage à la 500 originale. © Aurélien Piot / Les Numériques
Pour ceux qui souhaitent encore passer à l’électrique, Fiat proposera prochainement une nouvelle génération de batterie qui devrait rendre le modèle plus attractif. Actuellement, selon le choix de la batterie (23,8 ou 42,2 kWh), la Fiat 500 dispose d’une autonomie comprise entre 190 et 311 km.
Cela ne nuira pas à ce modèle qui voit la concurrence de la Renault R5 E-Tech (déjà 75 000 commandes) et ses 410 km d’autonomie (dans le meilleur des cas) pour un prix inférieur.