FFR – La bataille des assurances, un autre enjeu de la campagne FFR

C’est un point de discorde qui devrait être débattu dans les clubs, puisque cette question touche le portefeuille de tous les licenciés et que le prix de la licence est en grande partie dû au coût de l’assurance. La liste 100% Rugby emmenée par Didier Codorniou est plus qu’inquiète de la tournure prise par l’actuelle présidence, avec l’envoi d’un dossier de plusieurs pages intitulé : «Le scandale du dossier des assurances FFR » et accompagné d’un crochet clair : « Une perte estimée à au moins 14 millions d’euros sur 4 ans. A votre avis : qui va payer ?

A lire aussi :
FFR – Seize membres de l’opposition démissionnent du comité directeur et s’expliquent dans une lettre

La liste d’opposition s’inquiète donc d’un appel d’offres infructueux qui a vu la GMF, mutuelle française et partenaire historique depuis 40 ans, ne pas poursuivre l’aventure. Un accord a finalement été trouvé, avec le concours de la société MARSH, leader mondial du courtage, et avec l’assureur HDI, axé sur l’auto-assurance.

Un manque à gagner de 20 millions en partenariat sur les quatre prochaines années

Le dossier est technique et ravira les amateurs de chiffres. Le camp Codorniou voit donc une perte d’au moins 14 millions d’euros et un manque à gagner de 20 millions en partenariat sur les quatre prochaines années puisque le GMF était jusqu’alors assureur de la FFR mais aussi partenaire pour un montant de 5 millions par an.

A lire aussi :
FFR – Noyade d’un jeune rugbyman à Wallis et Futuna : la FFR a-t-elle vraiment tenté d’étouffer ce drame ?

Ce n’est pas la vision de l’équipe actuellement en place. Selon « hypothèses prudentes », détaillé dans un communiqué de presse, « qui tiennent compte de l’évolution raisonnablement prévisible des réclamations du rugby »le financement global est estimé à 85,7 millions d’euros contre 85,5 millions d’euros avec le contrat précédent à couverture identique. Le camp Florian Grill estime donc que ce nouveau programme est une victoire, estimant que le « Le marché de l’assurance sportive est en crise, connaissant une inflation importante (jusqu’à 25%) combinée à une forte tendance à la réduction des garanties. »

L’équipe en place veille également à ce que ce transfert vers HDI n’entraîne aucune augmentation des cotisations de licence. Cette attaque contre le choix de l’auto-assurance ne serait donc que du blabla. Il n’est pas sûr que cela rassure le camp d’en face qui évoque «le choix néfaste de l’auto-assurance »augmentation des frais de gestion et mensonges sur la responsabilité civile des bénévoles, gratuite pour certains mais estimée à 7,2 millions d’euros sur quatre ans par les opposants. Une chose est sûre, cette campagne tient ses promesses.