Mieux vaut tard que jamais. Douze ans après la date prévue par le calendrier initial, le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est enfin tombé concernant la future mise en service de l’EPR de Flamanville. Il permettra à EDF de commencer à charger du combustible nucléaire dans le réacteur, étape clé pour le lancement progressif de la production électrique prévu cet été.
« Cette autorisation permettra à EDF de commencer le chargement du combustible dans le cœur du réacteur puis d’entamer la phase de tests qui se poursuivra » dans les prochains mois, a indiqué à l’AFP Julien Collet, directeur général. adjoint du gendarme de la sûreté nucléaire en France.
Production prévue cet été
Ces tests permettront notamment de « vérifier le bon comportement du cœur du réacteur » et « le bon fonctionnement des dispositifs de sûreté du réacteur », a-t-il expliqué. EDF peut désormais commencer à tout moment à charger « un par un » les assemblages d’uranium dans le réacteur, étape essentielle avant le lancement progressif de la production électrique prévu cet été.
Le raccordement au réseau électrique (le « couplage ») n’interviendra que dans quelques mois, une fois que le réacteur aura atteint 25 % de sa puissance, après une montée en puissance progressive par paliers. Ce n’est qu’à la « fin de l’année » que le réacteur devrait fonctionner et délivrer ses électrons à 100 % de sa puissance, selon EDF.
Plus de 13 milliards d’euros
EDF devra encore demander l’avis de l’ASN à trois reprises : « avant de démarrer la réaction nucléaire », « à la puissance de 25% puis à la puissance de 80% », a indiqué Julien Collet.
Si le démarrage est confirmé à l’été 2024, il interviendra avec douze ans de retard sur le calendrier de départ, pour une facture totale désormais estimée à 13,2 milliards d’euros, selon EDF, soit quatre fois l’estimation initiale de 3,3 des milliards.