Divertissement

Fêtes de Bayonne 2024 : festivaliers, forains, commerçants et Jean-René Etchegaray dressent un premier bilan

Les Fêtes de Bayonne 2024, il faut désormais en parler au passé composé. Durant cinq jours et cinq nuits, des milliers et des milliers de personnes ont afflué dans nos rues. Forains, commerçants, fêtards et mairie nous racontent leurs Fêtes de Bayonne 2024.

Les festivités

Ils ont chanté, dansé, bu, ri. Bref, ils ont tout simplement vécu leur édition 2024 des Fêtes de Bayonne. Les festivités sont basées sur les festayres et en cinq jours, leurs expériences sont multiples comme la découverte des peñas pour la première fois, le matelas gonflable qui éclate dans la tente etc.

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Quentin, Teddy, Thiago et Cézanne attendent déjà l'édition 2025.
Quentin, Teddy, Thiago et Cézanne attendent déjà l’édition 2025. © Radio France
Adrien Michaud

Les commerçants

Les fêtards ont dépensé leur argent dans les bars et restaurants du centre-ville. En cinq jours, pendant les fêtes de Bayonne, Certains professionnels réalisent 20% de leur chiffre d’affaires annuel. Un moment clé économiquement pour eux. A l’heure de faire le point, 2024 n’est pas une année faste, mais c’est une bénédiction déguisée pour les traders. « Je pense que nous commençons avec une perte de chiffre d’affaires de 10 à 15 %, mais ce n’est pas grave. Franchement, il y a eu moins de fréquentation, mais une meilleure clientèle ce qui fait qu’on a travaillé aussi bien que les années précédentes. Donc, à ce jour, je ne vois que du positif par rapport à tout ce qui s’est passé cette année. »explique Hervé, propriétaire du vestiaire, un bar au début de la rue d’Espagne.

Il « ne se soucient pas » Même s’il gagne un peu moins d’argent pour cette édition, il préfère largement ces festivals avec moins de monde, moins d’agitation. Pour lui, les 1,3 million de festivités de l’année dernière, « c’était trop », ajoute ce gérant. Poste qu’occupe également Hugo, il dirige Les Tontons Flingueurs, un restaurant au bord de la Nive. « Économiquement, c’est un peu moins bien que l’année dernière parce qu’il y a un peu moins de monde. Mais L’ambiance est bien meilleure. Par exemple, je n’ai pas eu de bagarre depuis cinq jours, alors qu’en général, il y en a une ou deux de temps en temps. Il n’y avait vraiment rien là-bas », a-t-il ajouté. représente cet homme, sa voix complètement cassée après cinq jours de se précipiter.

Moins de personnes signifie moins de rotation du personnel, « entre 10 et 15% » chez Hugo. Au Cochon Noir, ça va être bon cette année et là aussi, les vacances ont été mieux vécues. « Je suis tout à fait d’accord avec mes collègues. Il y a eu un peu plus de fluidité. C’est appréciable pour les fêtards et pour nous aussi. Car le personnel, bien sûr, galère moins. En tout cas, C’est ma huitième année en tant que professionnel et jusqu’à présent, c’est probablement ma meilleure », explique Rémy, directeur du bar The Black Pig. En tout cas, les professionnels attendent désormais avec impatience l’édition 2025.

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Les gens de la foire

Si les bars et restaurants vantent une édition 2024 de qualité, il n’en va pas du tout de même du côté des forains. Cette année, la fête foraine s’est tenue dans deux lieux de Bayonne : les allées Boufflers et l’espace compris entre la mairie de Bayonne et le rond-point de la sous-préfecture. Un dispositif inédit, car les ponts Saint-Esprit et Mayou ont été rendus aux forains, mais l’année 2024 ne restera clairement pas dans les annales. « On en a parlé, on côtoie tous les forains, et oui, cette édition 2024 est très compliquée. Déjà, le changement de lieu pose problème. Surtout pour nous qui sommes dans une partie uniquement accessible avec le bracelet. Là, je m’attends à faire 40% de chiffre d’affaires en moins par rapport à l’année dernière. C’est sûrement ma pire édition« , raconte Kenzo, 30 ans, plus de dix Fêtes de Bayonne en tant que forain.

Son labyrinthe pour enfants n’a visiblement pas fait grand bruit en 2024. Plus loin, à la mairie, il a l’attraction Gino. Le but ? Donner des penaltys à un gardien pour gagner des maillots de foot, mais cette année, peu de buts ont été marqués. « C’était très dur parce qu’on avait beaucoup moins de monde que les autres années. Et puis en même temps, il y a les Fêtes de Pampelune, c’est juste à côté. Donc les gens ne sont pas venus en masse à Bayonne. Je pense que je vais perdre 50% de mon chiffre d’affaires et c’est pour tout le monde pareil.« , explique-t-il, en ancien aventurier des Festivals après quinze éditions.

Pour tous les forains, c’est le même constat. « Je peux vous dire que ça ne vaut pas les années précédentes, c’est sûr. Les dates jouent beaucoup là-dedans, car il y a beaucoup moins de vacanciers et de touristes début juillet. Donc oui, c’est plus compliqué cette année, on va gagner moins d’argent. Peut-être même qu’on finira en négatif », admet un Tom, 20 ans, qui tient un stand de pêche au canard, légèrement défaitiste. Le jeune homme est même catégorique, si dans le futur les années sont aussi mauvaises, les ouvriers de la foire pourraient « disparaître des festivités de Bayonne ».

Davy et Tom, tous deux forains, n'ont pas eu de grandes Fêtes de Bayonne économiquement parlant.
Davy et Tom, tous deux forains, n’ont pas eu de grandes Fêtes de Bayonne économiquement parlant. © Radio France
Adrien Michaud

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La mairie

Et puis au-dessus de la mêlée, il y a la mairie de Bayonne. C’est entre les hauts murs de l’hôtel de ville, place de la Liberté, que se prennent toutes les décisions. Changements de dates, changements d’horaires des festivités et tant d’autres choses. Depuis l’année dernière, le maire, Jean René-Etchegaray et ses conseillers municipaux plaident pour la « désinflation » du nombre de personnes qui viennent fêter Bayonne.

Ce dimanche 14 juillet, selon leurs premières estimations, Il y avait entre 15 et 20 % de partis en moins. Une bonne chose pour le premier magistrat. « Nous avons le sentiment que grâce à ces changements de dates, nous avons retrouvé l’esprit de nos fêtes. C’est ce que nous disent nos concitoyens. C’est-à-dire qu’il y a à nouveau du respect les uns envers les autres, mais aussi de la fluidité dans les déplacements par exemple. Nous nous sommes retrouvés dans une situation où chacun pouvait faire la fête comme il le souhaitait, dans un esprit de partage et non de rapport de force. La question se posera effectivement l’année prochaine de savoir quelle sera la bonne solution. Une certitude, c’est que plus on avance dans ce basculement vers le 14 juillet, mieux on s’en porte », révèle Jean-René Etchegaray. Les festivités de Bayonne 2025 se déroulent à nouveau dans la première quinzaine de juillet, il ne l’exclut donc pas, tout comme, « continuer à ouvrir à 17 h »Une chose est sûre, la « journée sans bruit » sera « de retour en 2025 et peut-être même prolongé » Il admet. Retrouvons-nous maintenant, dans un an, pour en avoir le cœur net.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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