En raison des Jeux Olympiques, l’édition 2024 s’est adaptée sans compromettre les fondamentaux. Est-ce forcément un défi ?
Effectivement, on retrouve le festival en entier et au complet avec toutes les animations. On sort, en 2021, d’une édition réduite à cause du covid. On ne voulait pas refaire une édition réduite, on voulait faire le festival comme d’habitude, avec tout ce qui plaît aux festivaliers. Mais la Grande Parade n’est pas le premier dimanche, c’est le 15 août, et le championnat des bagadoù est en préambule. On retrouvera les différents lieux qu’on a pu installer et les délégations seront présentes. Ce n’est pas un sous-festival.
Le Fil ouvre officiellement le lundi 12 août, mais à partir du samedi 10 août, on retrouve le championnat des bagadoù. Est-ce un événement immuable ?
C’est immuable. On ne touche pas aux fondations. La création du festival à Lorient, son origine, c’est bien l’arrivée, depuis Brest, du Festival interceltique de cornemuse. Il est arrivé en 1971 et, 53 éditions plus tard, on est toujours là. C’est un des marqueurs importants. Il y a une collaboration très étroite avec Sonerion (l’organisateur du championnat, NDLR). Jouer à Lorient, jouer dans le stade, ce n’est pas rien ! Cela contribue à la magie du championnat. Et puis, ce stade nous permet de maîtriser les jauges dans ce contexte de Jeux olympiques.
La Grande Parade, autre moment fort, aura lieu en milieu de semaine, le 15 août. C’est une première…
Le ministère de l’Intérieur nous a dit qu’il n’y avait pas de problème à partir du lundi 12 mais que le premier week-end, il fallait faire des choses dans des lieux fermés. Dans ce nouveau calendrier, il y avait le jeudi 15. La Grande Parade en semaine, c’est vraiment exceptionnel, ça change de nos habitudes mais ça va ouvrir un grand week-end de fête. C’est un événement important, un peu déconnecté du championnat des bagadoù cette année, mais ça restera une très belle Grande Parade, pendant laquelle on mettra à l’honneur la jeunesse celtique puisqu’il y aura un peu plus de 2 500 jeunes.
Pourquoi avoir décidé de mettre en avant la jeunesse celtique ?
On voit la jeunesse tous les ans et on la reverra tous les ans. On a décidé de se concentrer là-dessus, de mettre en avant tout ce qui se passe en termes de groupes émergents, de transmission. C’est-à-dire qu’en 2024, ces cultures celtiques sont en pleine forme. Les jeunes sont là. Ils ne sont pas nés il y a 20 ans, il y a 30 ans. Il y a certainement une passation de pouvoir, une évolution aussi avec par exemple le Kleub qui met en avant la musique celtique actuelle.
The Wire, c’est aussi son Off, qui est soumis aux contraintes liées aux Jeux. Cela ne risque-t-il pas d’altérer l’ambiance ?
Cette année, le Off ne démarre que le lundi 12. A l’automne 2022, l’Etat s’est engagé à ce que le festival ait lieu du 12 au 18 août. Il ne s’est pas engagé sur le Off. Il n’y aura pas de grandes scènes mais je n’ai aucune crainte, l’ambiance sera là.
Après la pause 2024, le Fil reviendra-t-il à ses dates l’année prochaine ?
Oui, nous retrouverons nos dates, du 1er au 10 août avec le championnat le samedi 2 août et la Grande Parade le 3. Nous récupérons un calendrier qui est important car ce sont aussi des habitudes.