Festival de Cannes 2024 : Judith Godrèche glace la Croisette d’un geste courageux
Ce mercredi 15 mai, les célébrités ont continué de défiler sur le tapis rouge de la 77e édition du Festival de Cannes. Parmi les actrices présentes lors de cette journée : Judith Godrèche. Cette dernière a pris les démarches pour présenter son deuxième film en tant que réalisatrice, un court métrage intitulé Moi aussi.
Dans ce film, Tess Barthélémy, la fille de Judith Godrèche, se retrouve au milieu d’une foule de femmes. Ce dernier a mis leurs mains sur leur bouche, comme pour illustrer le silence des femmes victimes de violences sexuelles. La jeune comédienne se met alors à danser. Et peu à peu le silence se brise et les mains s’éloignent de la bouche de ces victimes.
Judith Godrèche aux côtés de sa fille
Un geste fort que toute l’équipe du film a voulu poser sur la Croisette. En effet, en montant les marches, Judith Godrèche, sa fille mais aussi les autres comédiens se sont mis les mains croisées sur la bouche.
« Avant la projection de #MeToo, réalisé par Judith #Godrèchel’actrice devenue réalisatrice et les membres de son équipe, sur les marches, croisé les mains sur la bouchesymbole du silence imposé aux victimes de violences sexuelles », écrit sur X, Jean-François Guyot, journaliste AFP. Un moment intemporel et émouvant pour celle qui a porté plainte pour viol contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon.
Un film très émouvant
A la fin de son film, Judith Godrèche a aussi des mots chargés de sens. « Après être sorti de mon silence, le 7 février 2024, j’ai créé une adresse email pour pouvoir accueillir les mots de tous ceux qui m’ont écrit ‘Moi aussi’. En 15 jours, j’ai reçu 5 000 témoignages »confie le cinéaste. « J’ai fait à tous ces gens la promesse d’un projet qui leur rendrait hommage. Le 23 mars 2024, ils étaient 1 000 à venir occuper avec moi cette avenue de Paris. »
Et au fil des scènes, on peut entendre le témoignage de certaines de ces femmes. « Avec leur autorisation, ils seraient utilisés par bribes de phrases, mais jamais attribués nommément. Si les femmes voulaient être présentes et ne pas être filmées, elles pouvaient quand même venir. »