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Festival d’Avignon : pour l’ouverture, la puissante cérémonie d’Angélica Liddell

Une scène rouge sang, avec des fauteuils roulants alignés en nombre de chaque côté, toilettes, bidet et urinoir, nous plonge dans l’intimité incandescente de « Cris et murmures » (1972), comme le blanc pur d’une robe ouverte, celle-ci, sur le ventre, les jambes et le pénis d’Angélica Liddell. Cependant, parmi les films d’Ingmar Bergman, Persona (1966) est son préféré.

Artiste souvent invitée au Festival d’Avignon, l’Espagnole a eu, samedi soir, les honneurs de l’ouverture de la 78e édition et de la cour d’un Palais des Papes où elle a su utiliser l’espace et le mur.

Construit en deux temps (un long monologue au micro jusqu’au fond de l’asphyxie, puis une triste et joyeuse cérémonie collective), son « Dämon », loin de la notion d’hommage, est plutôt une convocation du fantôme de Bergman qui, elle, dit, au-delà de sa mort en 2007, l’a accompagnée pas à pas dans cette création.

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