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Ferveur populaire, sites emblématiques, ambiance mitigée en dehors de Paris… Ce que nous avons aimé et moins aimé aux Jeux Olympiques

La quinzaine olympique parisienne s’est achevée dimanche 11 août au Stade de France. Au terme d’une édition prolifique pour le clan français avec 64 médailles, dont 16 en or, les Jeux de Paris ont été une réussite à plus d’un titre. Franceinfo : le sport fait le point sur ce qu’on a aimé et moins aimé.

Ferveur populaire

C’est sûrement l’un des principaux souvenirs qui restera : l’ambiance bouillante sur tous les sites, pour tous les sports. Du judo à la natation, en passant par les sports collectifs, l’escrime, le beach-volley, le tennis de table, partout le public a donné de la voix pour encourager les sportifs français, mais pas seulement. Même lors des matchs sans les Tricolores, les spectateurs français et étrangers ont poussé avec fair-play, enthousiasme et, surtout, sans excès.

Dans une volonté constante de mêler sport et culture, les organisateurs ont adapté les ambiances dans les sites, et pour chaque sport. Les DJ ont diffusé des classiques de la chanson française, d’Edith Piaf à Johnny Hallyday, en passant par Charles Aznavour et Joe Dassin. A chaque fois, les mêmes scènes : des stades entiers chantant à tue-tête. Souvent, des karaokés étaient même proposés, pour le plus grand bonheur du public français, intriguant parfois les étrangers.

Les sites de célébration du Trocadéro et du Club France ont permis de prolonger le plaisir pour les spectateurs, venus nombreux célébrer les médailles des athlètes français et internationaux, défilant telles des stars sur une scène, signant des autographes et prenant des selfies. La culture s’est également invitée avant chaque séance avec les trois coups de bâton, rappelant ceux du théâtre, donnés par d’anciens athlètes du monde entier.

Des sites tous plus beaux les uns que les autres

Les Jeux de Paris resteront comme ceux qui ont le plus fait sortir les compétitions des stades. Depuis le projet de candidature parisienne, l’objectif du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) était de placer le sport au cœur de la ville. L’objectif a été atteint avec des stades majestueux installés au pied des monuments phares de la capitale. Le site de la tour Eiffel, qui accueille le beach-volley, est sans doute le site qui a suscité le plus de réactions.

Le Stade de la Concorde a également attiré le public sportif urbain, offrant aux photographes des décors de carte postale. Les images de la course cycliste sur route et des coureurs gravissant la Butte Montmartre, dans une ambiance digne des grands cols de montagne, ont également offert leur lot d’émotions.

L’escrime sous la verrière du Grand Palais a également émerveillé. Autre coup de cœur unanime : l’équitation, qui ne pouvait rêver meilleur écrin que Versailles. Ces stades de rêve ont renvoyé aux oubliettes la construction systématique d’installations permanentes. Hors de France, la légendaire vague de Teahupo’o, à Tahiti, a remporté les suffrages, reléguant au second plan les polémiques d’avant-Jeux.

Une pluie de médailles pour un record

Du succès dans les tribunes, mais aussi sur le terrain. La délégation française a récolté 64 médailles, dont 16 en or, ce qui fait d’elle la cinquième nation au tableau des médailles. Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, évoque « des résultats exceptionnels » et veut « placer durablement la France dans le top 5 ».

Les leaders de la délégation française ont été nombreux à briller devant leur public, à commencer par le nageur Léon Marchand, qui a remporté cinq médailles, dont quatre en or. Autre tête d’affiche qui a tenu le coup : Teddy Riner. Le judoka a remporté un troisième titre olympique individuel et a joué un rôle majeur dans la victoire par équipes. On retiendra également la première médaille d’or de la France à ces Jeux, celle de l’équipe de France de rugby à 7, emmenée par Antoine Dupont. La médaille d’or de Pauline Ferrand-Prévot en VTT, qu’elle courait après depuis plus d’une décennie, ou encore le triplé tricolore inédit en BMX, le premier aux Jeux d’été depuis 1924, avec Joris Daudet en or, Sylvain André en argent et Romain Mahieu en bronze, resteront également des moments forts de ces Jeux.

Les Jeux de Paris resteront également dans l’histoire pour le premier titre olympique français en surf, grâce à Kauli Vaast. Très attendus, les frères Alexis et Félix Lebrun ont répondu présent pour leurs premiers Jeux Olympiques, malgré l’ultra domination chinoise sur la discipline, avec le bronze en individuel pour Félix Lebrun, et en équipe.

Une organisation sans grain de sable

Les inquiétudes étaient nombreuses avant le début des Jeux. Les risques d’attentats et les problèmes de sécurité étaient dans tous les esprits en amont des compétitions, tout comme les inquiétudes liées aux transports. La quinzaine s’est pourtant déroulée sans encombre.

Les mesures de sécurité déployées étaient sans précédent : 35 000 policiers et gendarmes et 18 000 militaires ont été chargés de sécuriser les Jeux. Ils ont été aidés par des renforts étrangers. Si aucun chiffre global n’a encore été communiqué, le ministère de l’Intérieur avait évoqué la présence de « 1 800 renforts internationaux en provenance d’une quarantaine de pays partenaires. » Leur présence s’est confirmée sur le terrain, sur chaque site et chaque rue de la capitale, dans une ambiance souvent décontractée. Les transports ont également réussi leur pari, en maintenant le rythme et en limitant les incidents sur les routes. Les accès aux stades ont toujours été fluides pour transporter les 15 millions de touristes et spectateurs.

Une cérémonie pas si populaire

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 a certes été éblouissante, mais elle n’a pas tenu ses promesses de célébration populaire espérée. Alors que 100 000 spectateurs avaient payé leur billet, plusieurs centaines de milliers de spectateurs invités s’étaient massés sur les quais supérieurs de la Seine malgré la pluie battante pour admirer ce spectacle inédit. Mais la configuration des lieux n’a pas permis aux personnes assises au-delà du deuxième rang de suivre la cérémonie sur la Seine.

Certains touristes, ayant dépensé plusieurs centaines d’euros ou plus, ont même regretté leur achat. Si le spectacle a tenu ses promesses de spectacle télévisuel, ce n’était pas tout à fait le cas des spectateurs qui ont fait le déplacement. Autre sentiment mitigé : le défilé des bateaux des athlètes sur la Seine était, bien sûr, parfaitement intégré au spectacle, mais les athlètes des délégations étaient peu visibles, à l’exception des porte-drapeaux.

Zéro point en tennis, résultats mitigés en athlétisme et en escrime

Avec 64 médailles, la moisson du clan français a été réussie, même si quelques déceptions apparaissent ici et là. À commencer par le zéro pointé en tennis, où aucun Français ne s’est qualifié pour les quarts de finale. L’athlétisme français a évité de repartir bredouille pour la première fois depuis 2000 grâce à la médaille d’argent de Cyrena Samba-Mayela sur 100 m haies, lors du dernier jour de compétition.

Le bilan de l’escrime française reste également mitigé, avec sept médailles, mais un seul titre, pour la sabreuse Manon Apithy-Brunet. Les handballeurs français, champions olympiques en 2008, 2012 et 2021, ont également perdu en quarts de finale après avoir remporté trois des quatre derniers titres.

Une ambiance plus contrastée en dehors de Paris

La fièvre olympique a contaminé d’autres villes françaises accueillant des événements, comme Villeneuve-d’Ascq, dans la banlieue de Lille, qui a accueilli les phases de poules de basket, puis les finales de handball. Au stade Pierre-Mauroy, les 27 000 places ont affiché complet à chaque match, du jamais vu pour le basket en France. Mais dans la plupart des autres villes, comme Marseille, Saint-Etienne, Lyon, Bordeaux ou Nantes, les stades n’ont pas toujours été pleins, surtout en l’absence des Français.

Quelques déceptions autour de certains stades

Quelques couacs sont venus jeter un petit voile sur la qualité de l’organisation. Le premier s’est produit le 24 juillet, au début du tournoi olympique de football. Alors que les Argentins pensaient avoir arraché le nul face au Maroc pour leur match d’ouverture, ils ont finalement perdu 2-1 dans une grande confusion. La victoire finale a été donnée au Maroc après deux heures d’interruption, suite à des incidents – dont un envahissement du terrain par des supporters marocains – et un but argentin d’égalisation contesté. La fin de match s’est même déroulée devant des tribunes vides. On regrettera enfin les trop nombreux sièges vides dans les loges, notamment à Bercy pour les finales de basket.

Cammile Bussière

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