Les députés insoumis Manuel Bompard et Nathalie Oziol sont allés à la rencontre des salariés de l’usine OI Glass de Vergèze (Gard), près de deux semaines après l’annonce de sa fermeture. Objectif : sauver les 164 emplois de cette verrerie qui produit les bouteilles destinées à la source Perrier de la commune, elle aussi dans la tourmente, en plein scandale des eaux minérales qui frappe son propriétaire Nestlé.
Ce mardi 22 avril 2025, la France insoumise est au chevet des salariés de la verrerie OI Glass de Vergèze (Gard). Le parti ne détient aucune circonscription dans le département (elles sont toutes acquises au Rassemblement national), alors ce sont les députés Manuel Bompard (Bouches-du-Rhône) et Nathalie Oziol (Hérault) qui sont allés à leur rencontre. Avec un message clair : « rien n’est joué » concernant l’emploi sur la commune.
Depuis le 9 avril et l’annonce de la fermeture du site, qui produit les bouteilles en verre destinées à la source Perrier de la commune, les 164 employés sont toujours sous le choc et en colère. Mais ils entendent se battre pour conserver leur travail.
Les députés LFI Manuel Bompard et Nathalie Oziol à la rencontre des salariés de la verrrerie OI Glass de Vergèze (Gard) le 22 avril 2025, après l’annonce de sa fermeture.
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© Pauline Pidoux, France 3 Occitanie
Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a échangé avec les salariés devant le site, puis en réunion avec les syndicats de l’usine. De son côté, l’ex-député LFI de l’Hérault Sébastien Rome a évoqué les pistes possibles pour « trouver les moyens de conserver l’emploi » à Vergèze.
L’une des solutions évoquées serait la reprise de la verrerie par Perrier, puisque trois des quatre lignes de production sont dédiées à la fabrication des bouteilles destinées à la source qui ne se trouve qu’à quelques dizaines de mètres.
En avril 2025, panneaux dénonçant la fermeture de la verrerie OI Glass de Vergèze (Gard) qui fournit les bouteilles Perrier de la source communale.
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© Pauline Pidoux, France 3 Occitanie
Mais cette hypothèse est-elle réaliste alors que Perrier pourrait perdre son label « eau minérale naturelle » ? La question se pose. Le groupe Nestlé, son propriétaire, est dans la tourmente depuis la révélation du scandale du traitement interdit de certaines de ses eaux, dont Perrier. La conformité de l’eau des sources gardoises est remise en cause par les experts.
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L’usine de Vergèze est l’une des neuf que possède en France le groupe américain Owens-Illinois. Elle fait partie d’un vaste plan de réduction d’effectifs annoncé au début du mois et qui prévoit la suppression de 316 postes dans l’ensemble de notre pays. L’annonce de sa fermeture est un coup dur pour tout le bassin d’emploi gardois, déjà sonné par l’affaire des eaux minérales dans laquelle est englué le groupe Nestlé.
Écrit avec Pauline Pidoux et Eric Mangani.