« En conséquence, le préfet de Seine-Maritime a immédiatement pris la décision d’une fermeture administrative temporaire, pour une durée de trois mois, à compter de ce lundi 15 avril », selon le communiqué. Les services de la CAF de Seine-Maritime ont été « immédiatement mobilisés afin de proposer aux familles concernées un accueil au sein des relais petite enfance, dès ce lundi », selon la même source.
Installations
La micro-crèche Beauvoisine, située au centre de Rouen et qui appartient au groupe des Petits Chaperons rouges, compte dix berceaux, selon son site Internet. Dans un communiqué envoyé samedi, le groupe Les Petits Chaperons rouges (LPCR), fondé en 2000, a réagi à cette décision, qualifiée de « brutale ». « L’établissement ‘Les Malicieux de Beauvoine’ a été notifié d’un arrêté préfectoral de fermeture provisoire le 12 avril à 18 heures. Le 11 avril, l’établissement a été mis en demeure de procéder à divers aménagements et a fait simultanément l’objet d’une visite de contrôle.
« Alors que ce courrier annonçait une prochaine visite pour vérifier les actions mises en place, l’établissement s’étonne de cette décision brutale. La direction et la nouvelle équipe sont d’ores et déjà pleinement mobilisées pour mener à bien ces aménagements au plus vite et proposer des solutions d’accueil alternatives aux familles », poursuit le groupe.
« Personnel peu qualifié » dans les micro-crèches
Fin mars, le gouvernement a annoncé le lancement d’une campagne d’inspection des grands groupes de crèches, comme l’avaient préconisé les inspecteurs de l’Igas l’année dernière.
Missionné après le décès d’un bébé dans une crèche privée à Lyon en 2022, Igas a préconisé l’année dernière de renforcer le contrôle des crèches, publiques et privées. La ministre chargée de l’Enfance et de la Famille Sarah El Haïry souhaite aligner le cadre réglementaire des micro-crèches (moins de douze berceaux) avec les petites crèches, comme le préconise un rapport de l’Igas et de l’Inspection générale des finances. (IGF).
Les micro-crèches représentent la moitié des créations d’établissements d’accueil de la jeune enfance (ECEC) entre 2010 et 2020, et 13 % des places en 2020, selon ce rapport. Initialement conçues pour développer les services de garde d’enfants en milieu rural, elles bénéficient d’un cadre réglementaire moins exigeant. Ces dérogations conduisent à « opérer avec du personnel peu qualifié et mal encadré », selon la mission Igas-IGF.