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Fermeture du KNS, une catastrophe annoncée pour la province du Nord

Le site de Koniambo Nickel SAS (KNS) Vavouto, suite à la suspension des opérations, près de Koné, en Nouvelle-Calédonie, le 28 février 2024.

La direction de Koniambo Nickel SAS a annoncé, vendredi 26 juillet, le licenciement de ses 1.200 salariés. L’entreprise, qui a permis le développement de la partie nord de l’archipel, en grande difficulté, n’a pas encore trouvé de repreneur. Un coup dur, alors que le territoire fait face à une crise sans précédent.

Le délai de six mois donné par Glencore, son principal actionnaire, n’aura pas suffi. L’usine métallurgique, en sommeil depuis février, fermera ses portes le 31 août. Et les salariés rejoindront les quelque 600 sous-traitants déjà au chômage technique. Une catastrophe pour la Nouvelle-Calédonie, où les violences, qui ont débuté mi-mai, sur fond de protestations contre une réforme du corps électoral, ont déjà détruit plus de 700 entreprises et mis un salarié sur quatre au chômage partiel ou au chômage partiel, pour un coût estimé au minimum à 2,2 milliards d’euros.

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Les difficultés de KNS, aussi appelée l’Usine du Nord, ne sont pas nouvelles. L’entreprise, qui n’a jamais été rentable, affiche un passif colossal de 13,5 milliards d’euros. Une dette entièrement supportée par Glencore, qui a décidé en février de jeter l’éponge. Actionnaire à 49 % de KNS, le groupe anglo-suisse a assumé l’intégralité des pertes, en vertu du pacte d’actionnaires qui le lie à la Société minière du Sud Pacifique, qui représente les intérêts de la Province du Nord.

Un moteur de développement

Car KNS est avant tout un projet politique, envisagé en 1966 par le général de Gaulle pour développer une province du Nord restée en marge de la croissance économique du territoire, malgré des gisements de minerais à forte valeur ajoutée : le massif de Tiébaghi, l’un des berceaux de l’exploitation minière en Nouvelle-Calédonie, et le Koniambo, qui n’était plus exploité à l’époque, mais qui recèle 25 % des réserves de nickel du territoire. L’accord de Bercy en 1997 a entériné le projet d’usine du Nord, dont la construction a débuté en 2010.

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Et, en termes de rééquilibrage avec la Province Sud, KNS est un succès. L’agglomération Voh-Koné-Pouembout, où est implantée l’usine, compte désormais plus de 4 000 entreprises, contre 2 500 en 2005. Les retombées économiques sont énormes : 5 milliards d’euros depuis 2005.

Signe de l’attractivité du territoire, la population des trois communes est passée de 9 685 habitants en 2009 à 13 752 au recensement de 2019, alors que dans le même temps, la Nouvelle-Calédonie perdait des habitants. Une évolution qui pourrait être stoppée net sans le moteur KNS.

« Un effet domino » redouté

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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