Nirmeen Noufl, 53 ans, a été inculpée vendredi 4 octobre du meurtre de son mari, porté disparu depuis plus d’un an et demi. Elle a été placée en détention provisoire.
Mamdouh Noufl n’a pas été revu depuis mai 2023, mais le mystère de sa disparition a peut-être été résolu par la police australienne. Cet homme de 62 ans vivant dans la banlieue de Sydney a en effet été tué l’année dernière par sa femme. Elle a été inculpée de meurtre ce vendredi 4 octobre, rapporte le Guardian. Nirmeen Noufl, 53 ans, aurait également démembré son mari avant de jeter les restes humains dans diverses poubelles à Sydney.
« Cela doit être l’une des façons les plus étranges de mourir », a commenté Danny Doherty, chef de la brigade des homicides de la police de Nouvelle-Galles du Sud, cité par le quotidien britannique.
Comptes actifs après disparition
L’enquête a débuté en juillet 2023, lorsque des proches de la famille ont informé la police de la disparition de Mamdouh Noufl. Cela faisait déjà deux mois qu’ils n’avaient pas vu le sexagénaire. Au fil du temps, au vu des « circonstances suspectes » de la disparition et des témoignages contradictoires, l’enquête s’est orientée vers l’hypothèse d’un homicide.
« Les amis de la famille pensaient que (Mamdouh Noufl) voyageait à l’étranger mais il était injoignable », a déclaré Danny Doherty. « Les membres de sa famille en Égypte n’ont pas non plus réussi à le localiser. »
Avant que la disparition de Mamdouh Noufl ne soit signalée, sa femme aurait accédé aux comptes bancaires et aux réseaux sociaux de son mari pour faire croire qu’il était toujours en vie. Mais pour les autorités australiennes, Nirmeen Noufl avait déjà tué l’homme avec qui elle avait eu huit enfants dans leur maison du quartier Juno Parade de Greenacre.
Des restes introuvables
La police est convaincue que Nirmeen Noufl a démembré le corps de son mari à l’aide de couteaux et d’une scie électrique avant de placer les restes humains dans des sacs en plastique. Elle les aurait ensuite dispersés dans les poubelles des zones résidentielles et industrielles du sud-ouest de Sydney.
« À ce jour, les restes n’ont pas été retrouvés et je doute qu’ils le soient un jour », a déclaré Danny Doherty. Malgré cela, selon lui, il existe des preuves « directes et convaincantes » pointant vers la culpabilité de Nirmeen Noufl, qui aurait agi seule et prémédité son acte.
Arrêtée jeudi, la suspecte, jusqu’ici inconnue de la police, a été placée en détention provisoire et s’est vu refuser la libération sous caution en raison du risque de fuite. Quant au mobile du meurtre, il pourrait être pécuniaire, avance Danny Doherty : « Elle allait profiter de la disparition de Mamdouh financièrement, par la vente de propriétés et par l’argent. »