Bourse Entreprise

Faute d’argent, les Français n’achètent plus

Une baisse de la consommation alimentaire

En avril 2024, la consommation alimentaire des ménages français a baissé de 2,7% selon un communiqué de l’Insee publié ce vendredi 31 mai. Cette baisse est principalement due à une baisse des achats de divers produits alimentaires, comme le chocolat et les confiseries. Ces dernières avaient auparavant connu un pic de consommation en mars, stimulé par les célébrations de Pâques. Ce phénomène montre clairement à quel point les événements du calendrier peuvent fortement influencer les tendances de consommation, façonnant les habitudes d’achat des ménages en fonction des festivités et des saisons.

En outre, la baisse des achats de poisson en conserve et autres produits transformés met en évidence une tendance plus large à la réduction des dépenses pour certains types de biens non essentiels ou substituables. Dans le même temps, malgré la tendance générale à la baisse, la consommation de tabac a enregistré une augmentation, contrastant avec trois mois consécutifs de baisse. Une anomalie qui peut suggérer un comportement compensatoire ou des ajustements des préférences en matière de dépenses en réponse à des pressions économiques ou sociales.

Coûts énergétiques en hausse

Contrairement à la tendance générale, les dépenses énergétiques ont augmenté de 1,3 %, en partie due à une augmentation de la consommation de carburant. Ce rebond peut être interprété comme une réponse à des besoins essentiels non compressibles, comme la mobilité, malgré un contexte économique contraint.

La catégorie des biens manufacturés affiche une quasi-stabilité (-0,1%), avec une dynamique contrastée au sein de la catégorie. Les dépenses en vêtements et textiles ont diminué de 2,0 %, reflétant peut-être une prudence accrue à l’égard des dépenses non essentielles. En revanche, les achats de biens durables tels que les appareils électroménagers et les meubles ont connu une augmentation, suggérant une concentration sur les investissements à long terme au sein du ménage.

Mauvaise nouvelle pour la croissance

La baisse de la consommation des ménages en France n’est pas seulement le reflet d’une économie nationale sous pression, mais aussi un précurseur potentiel des difficultés économiques à venir. La consommation intérieure est essentielle à la santé économique car elle stimule la demande de produits et de services. Lorsque cette demande diminue, les entreprises peuvent être contraintes de réduire leur production, ce qui entraîne une réduction des investissements et potentiellement des licenciements. Ces ajustements négatifs peuvent amplifier un ralentissement économique déjà en place, comme en témoigne la modeste croissance du PIB des États-Unis. seulement 0,2% au premier trimestre 2024 selon les données publiées par l’Insee ce vendredi 31 mai 2024.

Dans le même temps, la baisse de la consommation impacte de manière disproportionnée certains secteurs, notamment le commerce de détail, qui est un employeur important en France. Ce secteur ressent rapidement les effets d’une réduction des dépenses, qui peut entraîner des pertes d’emplois et, par conséquent, une augmentation des inégalités sociales. La hausse du taux d’épargne à 17,6% du revenu disponible brut (RDB) reflète une prudence accrue des ménages face à l’incertitude économique, ce qui pourrait limiter davantage les dépenses futures. Les entreprises, de leur côté, voient leur taux de marge se contracter, signalant une pression accrue sur leur rentabilité et leur capacité à investir et à embaucher.


Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page