L’utilisation de l’eau salée pour éteindre les incendies suscite un débat en Californie. Voici pourquoi selon les experts !
Face à l’urgence des incendies à Los Angeles, peut-on vraiment envisager d’utiliser l’eau salée des océans pour les combattre ? C’est la question qui anime les débats alors que des hectares de végétation continuent de partir en fumée. Si cette idée semble séduisante à première vue, les experts pointent de nombreux inconvénients, tant pour l’équipement que pour l’environnement. Avec deux océans à ses frontières, la Californie semble être un candidat idéal pour exploiter l’eau salée dans la lutte contre les incendies.
Équipements sous pression
L’eau salée est composée de 96,5% d’eau pure et à 3,5 % de sels et de gaz dissousprincipalement de chlorure de sodium. Cette composition particulière rend l’eau corrosive. Les bouches d’incendie, en métal, rouillent plus rapidement au contact du sel, tout comme les bouches d’incendie. Avions Canadair ou d’autres appareils spécialisés. Stéphane Caron, coordonnateur à la SOPFEU, explique que les bombardiers doivent souvent atterrir sur des plans d’eau calmes, ce qui est difficile dans des zones maritimes souvent turbulentes en entrevue avec La presse.
De plus, les turbulences créées par les vents forts, comme le fameux Vents de Santa Anacompliquer les parachutages. Lorsque les rafales dépassent 30 mph (environ 48 km/h)l’eau se transforme en brouillard, réduisant son efficacité.
Un impact durable sur l’environnement
L’utilisation de l’eau salée pose également des problèmes environnementaux majeurs. Patrick Mégonigalun écologiste au Smithsonian Environmental Research Center, prévient dans un article paru dans Actualités CBS que le sel présent dans l’eau de mer peut persister dans le sol, en particulier dans les régions arides comme la Californie. Cela entraîne des changements chimiques et structurels, affectant la fertilité des sols et la santé des arbres.
Des expériences montrent que le sel peut déplacer des particules essentielles du sol, rendant les terres inutilisables pendant plusieurs années. Cette situation aggrave les conditions déjà précaires des forêts de Los Angeles, fragilisées par la sécheresse chronique.
Des alternatives plus viables
Malgré la pression exercée par l’urgence incendie, les autorités locales assurent que ressources en eau douce suffisantes sont disponibles. Le représentant Judy Chuparlant sur Actualités CBSa confirmé que les pompiers disposent des moyens nécessaires pour poursuivre leur lutte contre les flammes, même dans des conditions difficiles.
Avions spécialisés tels que Super Scooperscapable de transporter jusqu’à 14 000 livres (6 350 kg) de l’eau, jouent un rôle crucial. Cependant, leur efficacité dépend de facteurs tels que l’accessibilité des points de collecte d’eau douce et la météo.