ArcelorMittal qui a annoncé la fermeture de ses sites de Reims et Denain (135 salariés) le 25 novembre, Le Coq sportif (330 salariés) a placé en redressement judiciaire deux jours plus tôt, le sort des 450 salariés de l’usine chimique Vencorex suspendu jusqu’en mars, et tout récemment, mercredi 27 novembre, 868 suppressions de postes chez l’équipementier automobile Valeo… L’annonce de la fermeture de deux sites Michelin et d’un plan de restructuration chez Auchan, actant le Le licenciement de près de 4 000 salariés en une seule journée, mardi 5 novembre, a été un choc. Le moral des Français s’en ressent : leurs craintes du chômage sont au plus haut depuis mai 2021, indique l’Insee, mercredi 27 novembre.
Annoncée depuis plusieurs mois, la vague de faillites d’entreprises est bel et bien là. Le nombre de procédures collectives ouvertes – comprenant donc des procédures de sauvegarde, lancées dès la cessation des paiements, des redressements et des liquidations judiciaires – est à son plus haut niveau depuis quinze ans. « Nous devrions atteindre environ 65 000 procédures au total d’ici fin 2024. »estime François-Charles Desprat, président du Conseil national des administrateurs judiciaires et agents judiciaires.
« Sur les dix premiers mois de l’année, ce volume exceptionnel de défaillances – on compte environ 55 000 faillites par an en vitesse de croisière – touche directement plus de 160 000 emplois. » Un chiffre spectaculaire, mais qui a augmenté moins vite que le nombre de faillites, en hausse de 20 % par rapport à 2023. Explication : « On observe un flux important de TPE, sans salariés et parfois sans activité. », explique M. Desprat. Côté secteur, l’immobilier, très durement touché sur les huit premiers mois de l’année, semble connaître un répit. En revanche, parmi les dossiers qui arrivent dans les bureaux des administrateurs et des représentants légaux : les entreprises de construction, le commerce, le secteur de l’hébergement et de la restauration, etc.
À l’accumulation des faillites s’ajoutent les annonces de restructurations en dehors de toute procédure judiciaire. Mercredi 27 novembre, la CGT a indiqué avoir recensé 286 plans de suppression d’emplois depuis septembre 2023, estimant qu’entre 128 250 et 200 330 emplois directs, indirects et induits sont supprimés ou menacés. Sa secrétaire générale, Sophie Binet, a appelé les salariés à « faites grève et occupez leurs usines » face à ça « saignement ».
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