L’ESSENTIEL
- Il existe peu de certitudes quant à l’origine des tumeurs cérébrales.
- Cependant, certains facteurs de risque ont été identifiés : l’irradiation, certains produits chimiques et l’immunosuppression.
- Une vaste étude menée sur 30 ans assure que l’utilisation des smartphones n’augmente pas le risque de cancer du cerveau.
Chaque année, environ 5 900 nouveaux cas de cancer du cerveau sont diagnostiqués, selon l’Institut national de recherche sur le cancer (Inca). Si les tumeurs malignes du cerveau sont globalement le 16ème cancer le plus répandu en France, elles sont le deuxième chez l’enfant (après la leucémie).
Les professionnels de la santé reconnaissent qu’il est difficile de savoir pourquoi une tumeur se développe ou non dans le cerveau. Cependant, certains facteurs de risque pourraient être identifiés.
Cancer du cerveau : 3 facteurs de risque identifiés
Certains facteurs environnementaux sont accusés d’augmenter le risque de cancer du cerveau :
- Irradiations : « les rayonnements ionisants reçus à doses plus ou moins faibles au niveau de la tête ou du cou (radiographie, radiothérapie, etc.) augmentent légèrement mais significativement le risque de développer, plusieurs années plus tard, une tumeur cérébrale dite radio-induite »explique la Fondation de recherche sur le cancer sur son site internet.
- Certains produits chimiques : plusieurs études ont montré des risques accrus de tumeurs cérébrales avec différentes substances chimiques utilisées dans l’industrie et l’agriculture comme les pesticides ou certains produits entrant dans la production de carburants et de produits dérivés du pétrole ainsi que dans la fabrication de plastiques et de caoutchoucs synthétiques. . « Ces substances présentent un risque pour les personnes qui y sont exposées à fortes doses et pendant une longue période »précise l’Institut national du cancer.
- Immunosuppression : les personnes dont le système immunitaire est affaibli par des maladies telles que le SIDA courent un risque plus élevé de développer un lymphome cérébral.
Contrairement à de nombreux cancers, les formes héréditaires de tumeurs cérébrales sont assez rares. Ils représentent moins de 5% des cas. « Ce n’est pas parce qu’une personne a une tumeur au cerveau que les autres membres de sa famille courent un risque accru de développer le même type de tumeur. »assure l’Institut national du cancer.
Tumeurs cérébrales : qu’en est-il des ondes des téléphones portables ?
Depuis des années, l’utilisation du téléphone portable est soupçonnée d’augmenter le risque de cancer du cerveau. Pourtant, une grande étude commandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et publiée en septembre dernier se veut très rassurante.
Elle affirme que les données collectées sur près de 30 ans garantissent qu’il n’y a aucun lien entre la vague d’appareils mobiles et une augmentation des cancers du cerveau. Les chercheurs ont conclu qu’ils utilisaient des fréquences et des niveaux d’énergie suffisamment faibles pour ne pas endommager l’ADN.
« Concernant la question principale, les téléphones portables et les cancers du cerveau, nous n’avons constaté aucune augmentation du risque, même avec une exposition de plus de 10 ans ainsi que les catégories maximales de durée d’appel ou de nombre d’appels ».a certifié Mark Elwood, co-auteur de l’étude et professeur honoraire d’épidémiologie du cancer à l’Université d’Auckland en Nouvelle-Zélande, lors de la présentation des résultats.