Face aux menaces d’une « opération très intense » de l’armée israélienne, le Hezbollah libanais tergiverse
Les échanges de tirs quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais se sont intensifiés ces derniers jours, en pleine guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, dont le Hezbollah est un allié.
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L’escalade tant redoutée aura-t-elle lieu ? Jeudi 6 juin, l’armée israélienne a annoncé le décès « en combat » d’un de ses soldats dans le nord d’Israël, théâtre d’affrontements transfrontaliers quotidiens avec le Hezbollah libanais. La veille, dans un climat de guerre larvée avec le Hezbollah, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait affirmé qu’Israël était «prêt pour une opération très intense » à la frontière avec le Liban, où le Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec l’armée israélienne, en soutien au Hamas.
Une déclaration qui a fait craindre un « escalade« au Département d’Etat américain, qui a mis en garde après ces propos contre une situation »ce qui affecterait considérablement la sécurité« d’Israël. L’ONU a dit « très inquiet » Les tensions à la frontière entre le Liban et Israël et ont appelé les différentes parties à la désescalade. Depuis le 7 octobre, cette région est le théâtre d’affrontements quotidiens, qui ont fait près de 500 morts.
Mais si Israël se dit prêt à une intensification du conflit, le Hezbollah temporise, assurant que si l’État juif l’entraîne dans un conflit majeur, il est prêt à riposter. Un discours qui s’inscrit dans la stratégie de la milice depuis le 7 octobre, qui mène des opérations de petite envergure contre Israël. Le Hezbollah cible principalement les positions militaires : ses tirs de roquettes ont fait moins d’une trentaine de morts. En face, l’armée israélienne a répondu bien plus lourdement, avec des frappes qui ont rasé certains villages et tué plus de 450 personnes, principalement des combattants.
Mais malgré ces pertes, la milice n’a pas encore dégainé son puissant arsenal, et notamment ses missiles balistiques, capables de frapper profondément en territoire israélien. Le Hezbollah ne veut pas de guerre et tente d’apparaître comme le plus « modéré », tandis que les dirigeants israéliens promettent de raser le sud du Liban et Beyrouth. Les milices savent que les Libanais sont largement opposés à l’escalade. Contrairement aux Israéliens qui, selon un sondage, sont majoritairement favorables à une opération militaire massive au Liban.