Face aux émeutes en Nouvelle-Calédonie, Gabriel Attal cherche une sortie de crise
Le dégel du corps électoral des élections provinciales de l’archipel, objet de la réforme constitutionnelle du gouvernement, est à l’origine de la flambée de violences. Au total, cinq personnes sont mortes depuis le début des émeutes au « Caillou » : deux hommes de 20 et 36 ans, une jeune fille de 17 ans et deux gendarmes.
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Vers une situation »apaisé« ? La Nouvelle-Calédonie était en « une situation plus calme« Vendredi 17 mai 2024, selon les autorités locales, à l’exception des quartiers hors de contrôle que l’Etat va tenter de »pour reprendre« , après quatre nuits de violentes protestations contre une réforme électorale votée à Paris. « Des renforts arriveront (…) pour contrôler les zones qui nous ont échappé ces derniers jours et dont le contrôle n’est plus assuré« , a déclaré Louis Le Franc, haut-commissaire de la République dans ce territoire français du Pacifique, devant la presse à Nouméa.
Ils doivent permettre « reconquérir tous les espaces de l’agglomération (de Nouméa) que nous avons perdus, et qu’il nous appartient de reprendre« , a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a envoyé ce jeudi le « circulaire pénale » promis par le Premier ministre, Gabriel Attal, pour » gassurer les sanctions les plus lourdes contre les émeutiers et les pilleurs« .
Mais sur le plan politique, les tensions restent vives. Le président Emmanuel Macron avait proposé une visioconférence aux élus calédoniens qui n’a pu avoir lieu jeudi, a indiqué le « ddifférents acteurs ne souhaitant pas dialoguer entre eux pour le moment« , selon l’Elysée. Gabriel Attal préside vendredi matin une nouvelle cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur pour sortir ce territoire du Pacifique Sud de la crise, sur fond de révolte contre une réforme électorale controversée. Le Premier ministre doit D’ailleurs, nous recevrons également, vendredi soir, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat à Matignon avec une idée fixe : la sortie de la crise.
Et pour cela, Gabriel Attal veut montrer qu’il prend les choses en main. Hasard du calendrier, le chef du gouvernement a reçu, vendredi midi, son prédécesseur, Edouard Philippe, très impliqué dans la question calédonienne.
Pour régler les discussions entre indépendantistes et loyalistes, les connaisseurs parlent du lancement d’une mission de dialogue avec un médiateur. « Gabriel Attal s’attaque donc à un dossier très compliqué dans le pire des cas« , analyse un membre de la majorité très impliqué sur le sujet. « Le Premier ministre ne recule jamais devant les difficultés« , répond un de ses proches.
Reste que Gabriel Attal fait face à un adversaire redoutable : le temps. Emmanuel Macron a donné jusqu’à fin juin aux acteurs locaux pour trouver un accord global. A défaut de quoi cette réforme du corps électoral, qui a mis le feu aux poudres, sera présentée au Congrès pour vote.