Alors que les tueurs et les victimes des réseaux de trafic de drogue sont de plus en plus jeunes, des ateliers de prévention uniques en France sont mis en place depuis un an par la police nationale.
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Dans une salle du centre de loisirs de la police nationale à Marseille, une classe de troisième d’un collège des quartiers nord discute avec deux policiers de terrain. Alors que les tueurs et victimes des réseaux de trafic de drogue sont de plus en plus jeunes en ville, des ateliers de prévention uniques en France sont mis en place depuis un an.
« Quels types de drogues rencontre-t-on beaucoup à Marseille ? » demande l’un des policiers qui sensibilisent ces écoliers pour éviter qu’ils ne soient recrutés par des trafiquants. « Merde, coke, herbe », » répondent les élèves un peu gênés en riant. « Vous connaissez les réseaux de drogue, vous les avez déjà vus, je pense…, poursuit le policier. Comment ça va alors ?.
Les étudiants, âgés de 13 à 15 ans, savent déjà comment fonctionne un deal point : « Il y a le vendeur dans la tour et les guetteurs », explique l’un des adolescents.
La police détaille ensuite le processus de recrutement du réseau. « La première étape, c’est un gars du coin qui vous proposera de vous offrir un sandwich ou des baskets », ils expliquent. L’une des principales astuces des trafiquants est d’endetter les étudiants, en leur offrant des cadeaux pour qu’ils finissent par travailler sur le deal. Ils deviennent alors « effectifs » que les trafiquants peuvent ensuite frapper, voire « torturer et tuer« , préviennent les policiers.
« Les grands des villes ont l’habitude de faire ça. Alors pourquoi pensez-vous qu’ils recrutent des jeunes de votre âge ?demandent-ils. « Parce que nous aurons une peine plus légère ! » répond l’un des adolescents. Et la police insiste : « Ils ne se soucient pas que vous alliez en prison ou non. Ils savent qu’il y aura moins de sanctions et que vous sortirez probablement et reviendrez travailler pour eux. Vous ferez partie du marché du travail ! »
La discussion se déroule sous le regard du professeur Souror El Nabrawy : « Ces échanges sont très bons. Les jeunes ne se rendent pas compte à quel point ils sont exposés… Nous avons souvent des étudiants convoqués au tribunal pour avoir été trompés. » Ces guetteurs des points de deal qui crient à l’arrivée de la police sont souvent très jeunes.
« Il existe une main d’œuvre de jeunes entre 11 et 14 ans à la disposition de nombreux trafiquants qui profitent de leur vulnérabilité« , précise Yannis Bouzar, sous-préfet et chef de cabinet adjoint du préfet de police des Bouches-du-Rhône. Pour les protéger, « L’approche répressive est essentielle mais nous avons aussi besoin de prévention« . Une cinquantaine de collèges sont ciblés par ces ateliers de prévention, du nord au sud de Marseille.
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