Face au tollé, l’Elysée renonce à augmenter son budget pour 2025
Donner l’exemple pour soutenir les épineuses négociations autour des économies budgétaires à réaliser. Dans le cadre de la présentation du projet de loi de finances 2025, le gouvernement a annoncé qu’il allait devoir réaliser de nombreuses économies. Dans ce contexte, Emmanuel Macron a souhaité que la présidence de la République donne l’exemple, a appris RTL de sources à l’Elysée. Le Palais a ainsi annoncé queelle ne demandera pas d’augmentation de l’allocation présidentielle l’année prochaine.
Une polémique a éclaté après l’annonce d’une augmentation budgétaire de 2,5% prévue dans le projet de loi de finances. Les crédits de la présidence devaient passer de 122,6 millions d’euros à 125,7 millions, soit une augmentation supérieure à la hausse globale des prix prévue pour 2025 par le projet de budget (inflation moyenne de 1,8%).
« Le chef de l’Etat doit avoir un comportement exemplaire », prévenait quelques heures plus tôt René Dosière, ancien député socialiste et spécialiste des finances publiques sur RTL, citant le dernier rapport de la Cour des comptes. Ce dernier affirme qu’il y a de « lourdes dépenses en termes d’accueils ». « Pourquoi l’Assemblée ne cherche-t-elle pas à savoir combien de réceptions ont eu lieu, combien coûte chaque réception, combien de participants il y avait, pour voir s’il n’y a pas eu des abus ? » se demanda-t-il. Message bien reçu.
Le Parlement suit
Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont annoncé quelques minutes plus tard qu’ils proposeraient de renoncer à l’augmentation de la dotation de l’Etat aux deux chambres du Parlement dans le cadre du budget 2025, avec l’ambition de « participer à l’effort » de rétablissement du droit public. comptes. Dans un communiqué commun, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher jugent « normal et indispensable que les deux assemblées participent à l’effort demandé à tous pour redresser les finances publiques de notre pays », alors que le projet de budget du gouvernement prévoyait l’indexation des L’allocation du Parlement au taux d’inflation, soit 1,7%.