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Face au succès d’Émilien, la production des « 12 coups de midi » va-t-elle changer les règles du jeu de TF1 ?

Face au succès d’Émilien, la production des « 12 coups de midi » va-t-elle changer les règles du jeu de TF1 ?

Le reste après l’annonce

Le meilleur du meilleur. Depuis le 25 septembre 2023, Émilien, étudiant de 21 ans, règne en maître incontesté sur le plateau des « 12 Coups de midi ». Avec une cagnotte qui dépasse 1,74 million d’euros et 425 participations (au 25 novembre), il a déjà écrit son nom dans l’histoire du jeu télévisé français. Mais son incroyable parcours ne fait pas l’unanimité : bien qu’il attire un nombre record de téléspectateurs, certains fans et candidats pointent une perte d’intérêt pour le programme. Alors, faut-il repenser les règles du jeu ? C’est en tout cas ce que se demandent certains téléspectateurs.

« La production joue un jeu un peu stupide en permettant de mettre la barre aussi haut »

Si la longévité des champions fait partie intégrante de l’ADN du jeu, maintenir l’équilibre entre suspense et performance reste un défi pour TF1. Si certains craignent la lassitude du téléspectateur, d’autres estiment que le détenteur du record incarne simplement l’essence même du programme. Pour Jean-Louis Blot, président d’Endemol France, qui produit l’émission, la présence d’un champion n’est ni un avantage ni un inconvénient : « C’est lui qui se bat tous les jours pour rester, je n’ai aucun contrôle là-dessus», raconte-t-il à « Télé 2 semaine ». Même son de cloche chez Jean-Luc Reichmann, l’animateur emblématique du Midi de la Une : «Je ne regarde pas l’intérêt médiatique et la rentabilité, je regarde vraiment le plaisir que j’ai à accompagner quelqu’un du mieux possible.« 

Certains joueurs potentiels se disent «découragé« à l’idée de l’affronter. »Cela m’a un peu démotivé, mais on a toujours un peu d’espoir. On ne sait jamais s’il passe une mauvaise journée ou s’il est fatigué« , confie Cem, un candidat qui a tenté sa chance contre lui le 9 octobre. Face à cette domination, plusieurs voix réclament un aménagement des règles, comme un nombre limité de participations. Une ancienne championne, Céline, s’amuse : « On n’a pas demandé à Usain Bolt de porter des chaussures en plomb parce que sa domination nuirait à ses egos !« . Mais d’autres figures emblématiques du jeu se montrent plus critiques : « La production joue un jeu un peu stupide en permettant de mettre la barre aussi haut. La chasse aux records est terminée« , regrette un grand joueur sous couvert d’anonymat.

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« Les records sont logiquement faits pour être battus »

Malgré les critiques, les performances d’Émilien séduisent un large public. En moyenne, 2,95 millions de téléspectateurs ont regardé TF1 à l’heure du déjeuner en septembre, soit une augmentation de 205 000 par rapport à 2023. En novembre, l’émission a même atteint un pic de 5 millions de téléspectateurs curieux, un chiffre inédit depuis janvier 2023. Pour l’instant, la production exclut tout changement. Toutefois, cette domination pourrait impacter les inscriptions au salon. Certains candidats préféreront peut-être attendre la fin de son règne pour maximiser leurs chances. Mais Jean-Louis Blot tempère : «Ceux qui sont à l’antenne aujourd’hui ont postulé il y a des mois en pensant qu’Émilien ne serait pas là. »

« Les records sont logiquement faits pour être battus« , rappelle Émilien, qui ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Pour le principal concerné, les critiques ne sont pas sa principale préoccupation. « Ce n’est pas quelque chose auquel j’ai pensé (ce changement de règle). Je reviendrai sans poser de questions. »il a confié cette fois à «Télé 7 Jours ». « Je suis là, je sais que cet endroit est compromis chaque jour.« Pendant que certains imaginent des solutions pour l’évincer, Émilien reste concentré sur sa mission : celle de continuer à jouer.Quand je reviens, je fais de mon mieux. Si j’arrive à rester, je resterai parce que j’apprécie vraiment d’être là-bas« , a-t-il souligné, assurant que l’essentiel pour lui est ailleurs : « Chacun a le droit de penser ce qu’il veut. Dans ce cas, je suis heureux.« 

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