DÉCRYPTION – Alors que parlementaires et élus locaux appellent à reporter la date du Congrès qui doit ratifier la réforme du corps électoral dans l’archipel, peu de voix s’élèvent pour que la réforme poursuive son processus législatif.
Il n’a fallu qu’une semaine pour plonger l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie dans des eaux troubles. De violentes émeutes ont éclaté à Nouméa et ses environs, tandis que l’Assemblée nationale a donné son feu vert mercredi dernier au dégel du corps électoral pour les élections provinciales dans l’archipel. La réforme constitutionnelle – contestée par une partie des séparatistes – doit cependant être définitivement adoptée par un vote des trois cinquièmes du Parlement réuni en Congrès à Versailles. Dans une lettre adressée aux élus calédoniens, Emmanuel Macron a déjà prévenu qu’il le convoquerait « avant fin juin »si aucun accord n’est trouvé entre les forces locales.
Autour de la table vendredi à Matignon, lors d’une énième réunion de crise, peu de voix se sont élevées pour défendre le maintien du calendrier. « Quel est le message que nous envoyons aux gens sur les barricades ? »s’agace Nicolas Metzdof, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie et l’un des seuls à argumenter contre…