Face au risque de guerre, Pékin déconseille aussi de se rendre au Liban
La liste des pays mettant en garde leurs citoyens contre le risque d’embrasement au Moyen-Orient s’allonge. De son côté, la Chine a conseillé lundi soir à ses ressortissants de ne pas se rendre au Liban en raison d’une situation sécuritaire jugée « grave et complexe ». Pékin a également appelé ceux qui s’y trouvent à être « très vigilants ».
« Compte tenu des circonstances particulières actuelles », les ressortissants chinois se rendant au Liban « peuvent être confrontés à des risques de sécurité plus élevés et l’assistance (de l’ambassade) peut être affectée », a indiqué la représentation chinoise à Beyrouth.
Un conseil plus modéré que ceux des autres pays
Les citoyens chinois sont donc appelés à être « très vigilants, à renforcer leurs mesures de sécurité et à se préparer aux situations d’urgence », ajoute l’ambassade, sur un ton plus modéré que d’autres pays. Plusieurs capitales ont en effet appelé ces derniers jours leurs ressortissants à quitter le Liban, face aux craintes d’une escalade militaire dans la région.
Le Hezbollah libanais échange quotidiennement depuis des mois des tirs avec l’armée israélienne à la frontière, en soutien aux Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza. Les tensions régionales se sont également accrues depuis l’assassinat, mercredi à Téhéran, en Iran, du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh et la mort quelques heures plus tôt du chef militaire du Hezbollah Fouad Shoukr dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
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L’Iran, qui soutient le Hezbollah, a affirmé lundi avoir le « droit légal » de punir son ennemi juré Israël pour l’assassinat du chef du Hamas, dont il lui impute la responsabilité, faisant craindre une conflagration régionale. La Suède, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban au plus vite, alors que les vols à l’aéroport de Beyrouth sont annulés en masse.