« Juste des questions simples s’il vous plaît, je n’ai plus rien. » Paul Boudehent avait encore la force de rire en conférence de presse ce samedi, après ses quatre-vingts minutes de haut vol ponctuées par un doublé contre le LOU (43-22), samedi 5 octobre. S’il faisait partie des joueurs battus lors du deuxième match lyonnais try (6-15), son tacle de deux visiteurs sur la même action, toujours en première période, annonçait néanmoins une sacrée soirée pour le 3e ligne international (11 sélections) bientôt 25 ans (il le sera le 21 novembre). ).
D’abord flanc, puis troisième ligne médiane après la sortie de Judicaël Cancoriet, il a terminé le match sur l’aile droite. Ce que Will Skelton avait prédit avant le déplacement au Racing 92, en fonction de sa vitesse de pointe. L’Angevin a alors contesté cette vision, mais il a dû s’incliner face à Lyon – « oui, dans ce match il avait raison » – sans s’avouer vaincu : « Je ne suis pas un ailier ! « . Reste que c’est dans cette position que, après avoir déjà exécuté deux percussions sur l’action, il a inscrit le deuxième de ses deux essais (36-22, 79e). Dans le même corner que le premier, a marqué celui-ci. comme le 3e ligne (31-15, 67e) après une combinaison en touche.
« Un doublé, c’est la première fois. Ce n’est pas mal, n’est-ce pas ?, sourit-il. C’est une première dans mon parcours professionnel. Dans ma vie ? Peut-être qu’au SCO d’Angers (sourire), ça commence à s’améliorer. Je suis content, mais ce qui m’a fait le plus plaisir, c’est qu’à la fin du match, mes grands-parents étaient là et j’ai vu mon grand-père pleurer pour la première fois. C’est en plus ma petite victoire du jour. Je retiendrai plus du fait d’avoir pu passer ce court moment avec eux que du double. »
« C’est bien d’avoir un Paul comme ça dans notre équipe, qui nous met en avant défensivement et offensivement »
Néanmoins, celui-ci témoigne de son activité, même s’il avait « presque le sentiment d’avoir déjà joué un match en fin de première mi-temps ». Ensuite, et surtout lorsqu’il est passé à l’aile, « j’ai fait avec ce qu’il me restait, ça s’est bien passé. Je peux dire merci à Brice (Dulin) et aux trois quarts, car ils m’ont beaucoup aidé à savoir où me placer sur les lancements. Nous avons essayé de le rendre aussi simple que possible. On travaille bien avec le staff pour jouer des matchs de 80 minutes et récupérer de plus en plus facilement. » « Il est en forme, je pense que ça se voit, s’amuse Thomas Lavault. Je suis content pour lui, il est content pour nous, c’est juste du bonheur. »
« Cela monte en crescendo. Il sort d’une blessure importante, on voit qu’il retrouve petit à petit tout son impact, sa dimension physique. Quand il attrape les gars, il leur fait du mal. C’est bien d’avoir un Paul comme celui-là dans notre équipe, qui nous met en avant défensivement et offensivement. C’était l’attaquant qui allait couvrir le poste d’ailier avec un banc 6-2, il va très vite, surtout compte tenu de son gabarit. J’espère qu’il continuera à trouver ces avancées dans les couloirs», souligne Rémi Talès, malgré la volonté de recentrage des Angevins.
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