Le conseiller de Riviera a signé fin janvier un décret interdisant les arrêts des grands navires de croisière de plus de 900 passagers dans les eaux de la métropole cet été. Ce qui inquiète un certain nombre de professionnels de la mer et du tourisme.
Le 24 janvier, le président de la Nice Côte d’Azur Metropolitan Area a pris une préception, de 1er Août, des navires de croisière de plus de 900 passagers pour atterrir sur la côte métropolitaine, en particulier dans le port de Villefranche-sur-Mer, afin de les dissuader des arrêts de planification. Cette décision est motivée à la fois par la lutte contre le surcourisme et les préoccupations environnementales. « »Les croisières qui polluent, qui versent leurs clients à faible coût, qui ne consomment que leurs déchets derrière eux, n’ont pas leur place avec nous »avait alors Tancé Christian Estrosi.
Si l’annonce ne pouvait que ravir les écologistes azurés qui ont dénoncé longtemps « Hypocrisie » Des Horizons de Mayor de Nice en la matière, elle n’a pas été surprise, et non reçue avec la même ferveur du côté des professionnels de la mer et du tourisme. C’est également avant leur préoccupation légitime que la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) des Alpes-Maritimes lancée, lors de sa dernière assemblée générale, une étude d’impact économique afin de mesurer les répercussions de l’arrêt sur l’économie locale. « Nous avons déjà commencé et nous aurions dû terminer au cours de la semaine prochaine »dit Jean-Pierre Savarino, président du CCI. Un demi-mot, il regrette un manque de consultation. « Certes, toute décision prise à la hâte provoque des réactions, et dans ce cas, les préoccupations »observe-t-il.
Interrogé par Belle-sateNicolas Plumion, le président de l’Union maritime 06 et le conseiller technique du CCI, ne mâche pas ses mots. Dans les colonnes de la vie quotidienne régionale, il dénonce un décret « brutal et discutable ». «Dans le cadre de la lutte contre le surcourisme, nous faisons 150 000 à 200 000 passagers, c’est-à-dire que nous ne représentons que 1% de l’activité de l’aéroport de la Côte d’Azur. Et pour l’aspect environnemental, aucune étude n’a été réalisée. Cette décision est incohérente « Il grogne. Et ce dernier à se rappeler que le 5 décembre, la Metropolis avait signé un engagement envers la charte « Cruise durable » visant à accueillir ces grands navires. « Et un mois plus tard, nous les refusons »observe-t-il.
165 000 passagers en 2025
De plus, 165 000 passagers sont attendus sur le territoire de la métropole cette année. « Comment sera-t-il exactement empêché d’atterrir? » C’est là que nous essayons d’être les plus précis grâce à l’étude menée pour savoir quel impact aura vraiment le décret du président »Continue Jean-Pierre Savarino. Les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers, les petits artisans … chaque année, tous profitent de l’arrivée, en particulier pendant la période d’été, des sites de croisière. « Il est vrai que certains sont pour le moment un peu effrayés par l’annonce de Christian Estrosi »reconnaît le président du CCI.
Mais il veut croire en la capacité du conseiller de Riviera à dialoguer. « Il a toujours eu une réelle préoccupation pour la planification régionale, mais cela implique bien sûr le développement d’activités économiques. Il n’aurait aucun intérêt à les tuer. Et il prendra certainement en compte ce que nous lui dirons quand nous viendrons, nos suggestions Et nos orientations »insiste sur Jean-Pierre Savarino.
Un fonds de rémunération
En fait, confronté au mécontentement de toute une partie du secteur économique local, le premier magistrat de Nice avait mentionné début février l’idée d’un fonds de rémunération en cas de perte financière. « »Si après l’analyse de leurs comptes, qu’ils mettront à la disposition de la métropole, ils avaient le moindre déficit car il n’y a plus ces hôtels flottants dans le port, nous sommes prêts à étudier une forme de compensation »»Il avait annoncé sur l’antenne par Azur (ex-France Bleu), défendant « Surtout la santé publique ».
Une main tendue que l’Union maritime et l’Association des marchands de Villefranche-sur-Mer n’avaient alors pas saisi. « Nous ne demandons pas d’aide ou de subventions »Ils avaient balayé un communiqué de presse. Et pour ajouter: « Dans le contexte des déficits actuels, il serait irresponsable de demander aux contribuables de compenser une décision politique brutale, qui pourrait simplement être ajustée ». Ils prévoyaient ensuite de contester le décret devant le tribunal administratif avec une assignation de suspension. Selon leurs informations, les croisières génèrent des avantages annuels estimés entre 10 et 15 millions d’euros sur le territoire métropolitain.