Les nouvelles les plus importantes de la journée

face à un possible « scandale sanitaire », le député Richard Ramos demande au gouvernement d’agir

L’élu MoDem du Loiret propose un amendement pour taxer les producteurs d’hexane, un solvant invisible dont les résidus peuvent être présents dans de nombreux produits alimentaires.

Publié


Mis à jour


Temps de lecture : 2min

Le député MoDem du Loiret, Richard Ramos, à l'Assemblée nationale, le 1er octobre 2024. (VINCENT ISORE/MAXPPP)

Le député MoDem du Loiret, Richard Ramos, a déposé un amendement dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), pour demander la mise en place d’une taxe sur les producteurs d’hexane, un solvant dont les résidus peuvent être présents dans de nombreux produits alimentaires, a appris franceinfo. le vendredi 25 octobre du parlementaire. « Nous sommes à l’aube d’un scandale de santé publique de la plus haute gravité »écrit Richard Ramos dans un communiqué intitulé « De l’huile dans nos assiettes… ».

Le député MoDem évoque une enquête dans un journal Libérer révélant la présence d’hexane, bien que jamais mentionné sur les étiquettes des produits. L’hexane, solvant utilisé pour extraire les huiles, est présent dans l’huile de colza et de tournesol, mais aussi dans l’alimentation du bétail. Ce produit, interdit en agriculture biologique, se retrouve donc dans les résidus du lait, de la viande et des œufs, selon une étude récente de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) passée inaperçue.

Après son combat contre les nitrites dans la charcuterie, le député du Loiret s’attaque à ce solvant, qui n’est pas un ingrédient et que les fabricants ne sont pas tenus de mentionner sur les étiquettes des produits mis en vente. Richard Ramos estime que « La sécurité des consommateurs n’est pas assurée » à cause de ça « hydrocarbure caché dans nos assiettes ». Même s’il est actuellement impossible de dire si ce produit est dangereux ou non, l’enquête du journal Libérer rappelle que cette substance peut provoquer des troubles de la fertilité, qu’elle est neurotoxique et donc qu’elle peut favoriser des maladies comme la maladie d’Alzheimer. Toutefois, les chercheurs n’ont pas encore suffisamment de recul sur sa réelle toxicité lorsque ce produit est ingéré.

Face à ce constat, Richard Ramos exhorte le gouvernement à « prendre ses responsabilités ». Il demande d’abord d’imposer une taxe aux producteurs et vendeurs de la substance, comme les groupes Total ou Shell par exemple. Le député demande également une étude pour mesurer la contamination de la population française.

Quitter la version mobile